Intentions d’ensemencement des Américains : moins de maïs, plus de soya?
Le 31 mars dernier, le département américain de l’Agriculture (USDA) a publié le rapport d’intentions d’ensemencement américain. Ce rapport est le premier regard des producteurs sur la production de grains et d’oléagineux pour la saison 2015. En février dernier, l’USDA avait déjà fait paraître ses premières hypothèses, mais celles-ci n’étaient principalement déterminées qu’en fonction de modèles économiques. Encore une fois cette année, le rapport d’intentions d’ensemencement nous a apporté quelques surprises.
Selon les données du rapport publié le 31 mars, les agriculteurs américains auraient l’intention de réduire leurs superficies ensemencées de maïs de 2 % par rapport à l’année dernière, pour un total de 89,2 millions d’acres; ce serait donc la plus petite superficie enregistrée depuis 2010-2011. Toutefois, les analystes s’attendaient à des superficies encore plus petites. Le marché boursier a connu des pertes à la suite de cette annonce.
Du côté du soya, les superficies devraient subir une hausse de 1 % par rapport à l’an passé, pour atteindre 84,6 millions d’acres. Si les intentions se réalisent, ce serait une superficie record pour une deuxième année consécutive. Néanmoins, le marché s’attendait à de plus grandes superficies de soya; les intentions sont donc 2 % moins élevées que les attentes des analystes. Le marché boursier a donc terminé en hausse en raison de cette nouvelle.
Du côté du blé, les intentions montrent une baisse des superficies de 2 % par rapport à l’année dernière, pour un total de 55,4 millions d’acres, soit presque le même niveau qu’en 2012. Les données publiées ont été dans le même sens que les attentes, bien que légèrement inférieures aux prédictions des analystes.
Notons cependant que ces données sont très préliminaires. L’expérience nous a montré que tout peut changer et que dame Nature peut avoir une très grande influence sur le choix de l’espèce le moment venu. Ces données nous donnent tout de même des indications préliminaires de la prochaine année de production.
Magali Hunot, agente d’information
sur les marchés, FPCCQ