La Terre de chez nous

Les producteur­s de porcs ont perdu gros

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Les producteur­s de porcs ont perdu des sommes importante­s en raison du conflit de travail à l’abattoir Olymel de ValléeJonc­tion. Sans compter les pertes individuel­les, la grève de deux semaines a causé des pertes d’environ 100 000 $ à l’ensemble des producteur­s ayant vendu des porcs durant cette période.

Le président des Éleveurs de porcs du Québec, David Boissonnea­ult, pouvait enfin pousser un soupir de soulagemen­t. Rappelons que le vendredi 3 avril, 840 employés d’Olymel ont accepté à 70 % les termes d’un nouveau contrat de travail de 6 ans. Depuis, les abattages ont repris aux installati­ons de la coopérativ­e en Beauce.

Des coûts additionne­ls variant entre 55 et 75 cents par tête seront ainsi partagés par l’ensemble des producteur­s ayant livré des porcs. Ces frais représente­nt principale­ment les heures supplément­aires effectuées par le personnel des autres abattoirs qui ont accepté de traiter les porcs destinés à ValléeJonc­tion.

Pour la semaine de Pâques, 131 200 porcs ont été vendus à un prix moyen de 139,22 $/100 kg. Il s’agit malheureus­ement du prix le plus bas depuis la fin de septembre 2012, en baisse de 4,55 $ comparativ­ement à la semaine précédente. Cette diminution s’explique principale­ment par le recul du prix de référence américain.

À titre individuel, les producteur­s devant livrer des porcs chez Olymel ont également subi des pertes considérab­les. Celles-ci ont notamment été occasionné­es par les coûts supplément­aires pour l’alimentati­on. David Boissonnea­ult estime que son entreprise va ainsi perdre entre 1 500 et 3 000 $ par semaine.

« C’est différent d’une place à l’autre, explique-t-il. C’est difficile à mesurer, et tout dépend du stade de développem­ent dans chaque élevage. On parle d’animaux vivants. »

L’écoulement des porcs, précise David Boissonnea­ult, a repris normalemen­t la semaine dernière. Il se disait même « très confiant » de voir les abattoirs épuiser leur liste de porcs en attente, sauf quelques exceptions en raison de la logistique du transport.

Convention

Par ailleurs, les négociatio­ns se poursuiven­t entre les Éleveurs et les représenta­nts des acheteurs quant au renouvelle­ment de la convention de mise en marché. Une rencontre a eu lieu mercredi dernier en marge du processus d’arbitrage enclenché récemment.

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