La Commission canadienne du blé vendue en partie à Bunge
La Commission canadienne du blé (CCB) passe aux mains de G3 (Global Grain Group). La coentreprise G3 est détenue par Bunge Canada et par un investisseur saoudien, Saudi Agricultural and Livestock Investment Company, qui, du coup, deviennent les actionnaires majoritaires de la CCB. La transaction s’est chiffrée à 250 M$.
L’objectif de G3 consiste à bâtir une entreprise céréalière pancanadienne. De son côté, le gouvernement Harper se défait d’un dossier chaud, lui qui avait mis fin à ce système de mise en marché collective des producteurs, vieux de 1935. Mentionnons qu’à la fin de son monopole en 2012, la CCB commercialisait une moyenne de 20 à 22 millions de tonnes de blé et d’orge par année.
Parmi les actifs de la CCB se trouvent des silos dans l’Ouest canadien et des terminaux portuaires à Thunder Bay en Ontario, de même qu’à Trois-Rivières. Notons que Bunge Canada possédait déjà des silos et un terminal à Québec.
« Bunge n’avait pas de silos dans l’Ouest et était à la merci des trois géants que sont Cargill, Richardson et Viterra. C’est donc un achat stratégique. Est-ce que Bunge investira davantage et étendra son réseau dans l’Ouest? Que fera-t-il avec le terminal de Trois-Rivières? » se demande Ramzy Yelda, analyste principal des marchés à la Fédération des producteurs de cultures commerciales du Québec. La nouvelle commission canadienne du blé n’aura pas d’impact sur la mise en marché des producteurs du Québec, croit l’analyste. « À ce stade-ci du moins », précise-t-il.