Le commissaire au développement durable tape sur les doigts de la Financière
Le commissaire au développement durable reproche à la Financière agricole du Québec (FADQ), dans son rapport rendu public la semaine dernière, un certain flou dans la présentation de ses données internes, de sorte qu’il s’avère difficile d’évaluer si la FADQ est efficace dans son fonctionnement.
Pour le dernier exercice de 2014, le rapport fait état de frais d’administration de 59 M$, soit près de 2 M$ de plus qu’en 2013. Impossible de juger si cette hausse est justifiée, car il n’y a pas « d’information concernant l’évolution de ces frais sur plusieurs années, de cible quant aux résultats souhaités, ni d’explications supplémentaires », dénonce le rapport. Ce document produit par le commis- saire Jean Cinq-Mars souligne également que « peu d’indicateurs suivis par la FADQ mesurent les résultats finaux » et « qu’afin d’inciter l’organisme à la performance, il faut fixer des cibles réalistes ». Il cite en exemple plusieurs résultats qui dépassent largement les cibles que s’était elle-même fixées la FADQ. Par exemple, la Financière s’était donné comme but d’analyser 10 projets particuliers, alors qu’il y en a eu 52 qui ont été étudiés. Ce nombre supplante largement les objectifs, qui sont les mêmes depuis 2009-2010.
Le rapport mentionne aussi qu’il se révèle difficile pour les propres administrateurs de la FADQ « de prendre les décisions nécessaires pour réaliser ses mandats de manière efficace […] », en raison de la trop grande quantité d’informations, non synthétisées et peu comparées aux années antérieures, qui leur sont présentées.
La Financière, bon joueur
Les commentaires de la Financière relativement au rapport indiquent que l’organisme « accueille favorablement toutes les recommandations » et s’engage à déposer un plan d’action visant à apporter certains changements à ses façons de faire.