Pas de succédanés
En dépit des fortes hausses de la matière première (les oeufs liquides) pour fabriquer ses gâteaux et ses tartes, la Boulangerie St-Donat n’a pas l’intention de changer sa recette.
« Il n’est pas dans notre philosophie de produire nos aliments avec des succédanés », précise Guillaume St-Amour, président et propriétaire de la PME située dans Lanaudière.
« Nous produisons de la qualité, ajoute-t-il. On utilise du vrai beurre, de la vraie crème 35 % et des oeufs. On ne va rien changer parce que le prix des ingrédients de base augmente. »
Guillaume St-Amour, qui aime rappeler avoir grandi dans une famille de producteurs agricoles, tente de mesurer l’ampleur des augmentations de prix du kilo d’oeufs liquides, qu’il achète dans un contenant de sacs de plastique de 20 kilos.
« On se fait dire que c’est causé par la grippe aviaire », rapporte-t-il.
« On est actuellement dans le haut de la fourchette de prix, par rapport au prix au kilo qu’on payait il y a un an, précise-t-il. Tout indique qu’il n’y aura pas d’amélioration [baisses de prix] à cause de la grippe aviaire. »
Le propriétaire de la Boulangerie St-Donat dit néanmoins s’être habitué aux fluctuations de prix dans un marché qui évolue en dents de scie, en fonction de l’offre et de la demande, sur les marchés mondiaux. « Les prix bougent aux trois semaines, dit-il. On s’y fait. »
Mais qu’adviendra-t-il si la « crise des oeufs » ne se résorbe pas rapidement? « On pourrait fabriquer nos tartes et nos gâteaux avec moins d’oeufs, répond le président de l’entreprise. Chose certaine, on va tout faire pour éviter que les consommateurs en paient le prix. »