Des années d’or pour les apiculteurs
C’était la Journée de l’abeille le 30 mai dernier à Québec, mais en règle générale, on pourrait dire que c’est l’année des apiculteurs. À part le fait que les mortalités d’abeilles embêtent toujours ces derniers, les revenus eux, sont appréciables.
« On ne fournit pas »
À environ 2,40 $ la livre, le prix du miel est intéressant pour les apiculteurs. À cela s’ajoute la manne associée à la location de ruches pour la pollinisation. « J’aurais 1 000 ruches de plus et elles seraient toutes prises. La demande de ruches pour la pollinisation est exponentielle. On ne fournit pas! » résume Scott Plante, apiculteur et copropriétaire de La Maison du Miel, à Lévis.
Une situation qui plaît aux…
banquiers!
En 2014, pas moins de 35 000 ruches ont été déménagées dans les bleuetières du Québec. Les chiffres devraient être semblables cette année. À cela s’ajoutent celles envoyées dans les bleuetières de la Côte-Nord et du Nouveau-Brunswick, sans oublier les ruches qui sont destinées aux autres productions québécoises, comme celle de la canneberge. Et qui dit demande accrue, dit prix élevés : les apiculteurs recevront potentiellement une moyenne record de 150 $ par ruche.
Cette période faste encourage le développement des entreprises et la relève. « Aujourd’hui, avec les revenus tirés de la pollinisation, un apiculteur peut dresser un budget que le banquier aimera! Et l’impact est là, au Québec. Nous sommes passés de 30 000 ruches il y a 10 ans à près de 50 000 aujourd’hui », révèle M. Plante, également responsable du comité des produits et services de pollinisation à la Fédération des apiculteurs du Québec.
Seul bémol, la production relative de miel diminue. Il y a 10 ans, une ruche générait environ 100 lb de miel contre une moyenne de 70 aujourd’hui.