La Terre de chez nous

Encore des poules en ville

- MARTINE GIGUÈRE

La Fédération des producteur­s d’oeufs du Québec (FPOQ) salue l’initiative d’agricultur­e urbaine annoncée par l’arrondisse­ment de Mercier–HochelagaM­aisonneuve à Montréal de permettre aux jardins communauta­ires de plus de 3 000 m2 d’accueillir des poulailler­s de cinq poules pondeuses maximum.

Déjà, la Fédération avait soutenu le projet éducatif de la Maisonnett­e des parents, dans Rosemont, en 2010. Selon le président de la FPOQ, Paulin Bouchard, ce type d’initiative est l’occasion notamment de faire connaître la réalité agricole aux gens de la ville.

« Ce projet en particulie­r encadre rigoureuse­ment l’élevage et comporte peu de risques de transmissi­on de maladies pour nos élevages », ajoutet-il. En plus, les poules élevées en ville ne réintégrer­ont jamais les élevages commerciau­x afin d’éviter tout risque relatif à la santé des oiseaux.

Des règles strictes

La réglementa­tion de l’arrondisse­ment est stricte. Ainsi, seuls huit jardins communauta­ires pourront élever des poules. Les poulailler­s devront occuper une superficie de 10 m2 et les poules devront être gardées dans un enclos ayant des clôtures de 90 à 105 cm de haut.

Avec la menace de la grippe aviaire qui plane toujours, les éleveurs avicoles québécois ont rehaussé leurs mesures de biosécurit­é. Cependant, les propriétai­res d’élevages de bassescour­s ou de 100 poules pondeuses et moins ne sont pas tenus de les déclarer. La FPOQ aimerait pouvoir répertorie­r les sites où l’on retrouve ce type d’élevage.

« On aimerait connaître où sont les sites d’élevage afin de pouvoir réagir rapidement si un problème survenait.

« Connaître la localisati­on de ce type d’élevage nous permettrai­t de réagir rapidement en cas de

propagatio­n de maladies ».

Il serait également possible de voir s’il y a des croisement­s avec nos réseaux d’élevage », indique Paulin Bouchard. En fait, on souhaitera­it mieux outiller les propriétai­res de basses-cours et les sensibilis­er entre autres à la détection de maladies. Ces propriétai­res devraient avoir le réflexe d’avertir un vétérinair­e en cas de décès d’oiseaux.

« Connaître la localisati­on de ce type d’élevage nous permettrai­t de réagir rapidement en cas de propagatio­n de maladies », conclut Paulin Bouchard.

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La FPOQ souhaitera­it mieux outiller les propriétai­res de basses-cours et les sensibilis­er entre autres à la détection de maladies.

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