La Terre de chez nous

Solidarité rurale veut amasser 300 000 $

- YVON LAPRADE

Six mois après avoir reçu un coup de massue – conséquenc­e de la fin de l’aide financière provenant de Québec –, Solidarité rurale est sur le point de « se redéployer ». L’organisme qui a vu le jour il y a 24 ans, et qui a dû mettre à pied ses neuf employés en décembre dernier, est en mode redémarrag­e.

C’est avec « de nouvelles sources de financemen­t » que Solidarité rurale souhaite s’inviter dans les grands débats de société touchant l’avenir des régions.

Démarches financière­s

« Des démarches financière­s sont amorcées [avec certains de nos membres fondateurs] et on veut que ça se traduise par du succès, souligne en entrevue à la Terre la présidente [sans salaire] de Solidarité rurale, Claire Bolduc. On nous envoie partout le même message : il faut serrer les rangs et raffermir nos liens. » Une campagne de financemen­t, avec un objectif « de 200 000 à 300 000 $ » par année, devrait permettre à l’organisme de se donner les moyens financiers de travailler sur les dossiers de l’heure au sein des communauté­s rurales.

« On ne peut plus compter sur le financemen­t gouverneme­ntal, concède Claire Bolduc. Il faut être inventif et on va regarder ailleurs pour trouver les montants nécessaire­s. »

« On pourrait s’inspirer d’Équiterre, par exemple, qui a une multitude de sources de financemen­t : le membership, des fondations, ajoute-t-elle, et qui a des programmes particulie­rs avec des municipali­tés, des régions, pour le transport actif. On a compris que le financemen­t est très fragile, s’il vient d’une seule source. »

Membres fondateurs

Solidarité rurale compte une quinzaine de membres fondateurs, dont l’UPA et la Coop fédérée, Desjardins, les grandes centrales syndicales.

« On a le nez hors de l’eau et on construit sur le positif », insiste Claire Bolduc. À terme, Solidarité rurale devrait être en mesure d’embaucher du personnel et de rouvrir un bureau.

« On se donne l’année pour y arriver », prédit-elle.

Rappelons qu’à la mi-novembre 2014, la Terre avait une première fois évoqué le désengagem­ent de l’État envers Solidarité rurale. Québec avait alors pris la décision de ne plus verser l’aide financière annuelle de 750 000 $ sur un budget d’exploitati­on de 1 M$.

« Le coup a été très dur à encaisser, convient la présidente. On n’avait perçu aucun signal avant la décision. On croyait que le gouverneme­nt allait continuer à nous accorder son financemen­t. La poussière est maintenant retombée. »

Solidarité rurale compte une quinzaine de membres fondateurs, dont l’UPA et la Coop fédérée, Desjardins, les grandes centrales syndicales.

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