Une semaine d’intenses mobilisations
Pendant que les ministres du Commerce des 12 pays membres du Partenariat transpacifique (PTP) ont tenté d’en arriver à une entente, des agriculteurs de tout le Québec sont sortis dans les rues pour manifester. Leur message au gouvernement Harper était de ne concéder aucun nouvel accès au marché canadien du lait, des oeufs et de la volaille.
Dès le début de la semaine dernière, les rumeurs de concessions de 10 % du marché canadien aux produits laitiers américains ont littéralement mis le feu aux poudres dans la Belle Province. Des producteurs de lait du Saguenay–Lac-Saint-Jean, de l’Abitibi-Témiscamingue, de l’Estrie, du Centre-du-Québec, de la Mauricie, de la Capitale-Nationale, de la Côte-Nord, de la Montérégie, d’Outaouais-Laurentides, de la Gaspésie-Les Îles, de la ChaudièreAppalaches, du Bas-Saint-Laurent et de Lanaudière sont sortis dans la rue avec pancartes, tracteurs et bétail. Certains ont manifesté devant les bureaux de campagne des conservateurs. D’autres ont profité de débats entre les candidats des différents partis pour faire passer leur message.
De plus, des producteurs de partout au Québec et de l’Ontario ont pris d’assaut la colline Parlementaire à Ottawa mardi. Le lendemain, la manifestation s’est poursuivie à l’occasion du débat national agricole, organisé par la Fédération canadienne de l’agriculture.
À Québec
La mobilisation s’est même déplacée à l’Assemblée nationale, où les députés ont adopté à l’unanimité une motion pour soutenir la gestion de l’offre dans le cadre des négociations du PTP.
La motion du porte-parole du Parti québécois en matière d’agriculture, André Villeneuve, stipule « que dans le cadre des négociations du Partenariat transpacifique, l’Assemblée nationale exige du gouvernement fédéral le maintien intégral de la gestion de l’offre et qu’il ne fasse aucune concession accordant un accès accru au marché des produits laitiers, de la volaille et des oeufs, tel que le demandent les producteurs agricoles ».