L’Ontario et le Québec main dans la main
L’arrivée d’un nouveau gouvernement fédéral, qui dit vouloir être davantage à l’écoute des provinces, donne plus de poids aux collaborations entre celles-ci, notamment dans le secteur agricole.
La dernière rencontre entre le ministre de l’Agriculture de l’Ontario, Jeff Leal, et celui du Québec, Pierre Paradis, portait en priorité sur les plus récents accords commerciaux (AECG et PTP). Ils ont convenu de poursuivre les discussions avec le fédéral sur « la nécessité d’une application stricte et rigoureuse des règles de contrôle frontalier, de même que l’importance de l’application de la réciprocité des normes ». La question des compensations pour les producteurs sous gestion de l’offre visés par les récentes conces- sions fera également l’objet de pourparlers.
À cet égard, notons que le travail devrait être facilité puisque le ministre Paradis a indiqué lors de certaines entrevues qu’il connaissait bien son nouveau vis-à-vis fédéral, Lawrence MacAulay, et qu’ils avaient déjà partagé leurs tables respectives à Bedford et à l’Île-duPrince-Édouard dans le passé.
« Les secteurs bioalimentaires du Québec et de l’Ontario sont similaires. Ainsi, le partenariat développé entre nos deux provinces nous permet de développer ce secteur à sa juste valeur », a déclaré Pierre Paradis au sortir de sa rencontre du 9 novembre avec Jeff Leal. Ce dernier estime de son côté que la « collaboration étroite » entre le Québec et l’Ontario continue de « générer des retombées substantielles » pour le secteur.
Pesticides, climat et investissements
Les deux ministres ont aussi discuté de pesticides, notamment en ce qui concerne les néonicotinoïdes et la santé des pollinisateurs. Pierre Paradis avait déclaré plus tôt, à Québec, qu’il surveillait de près la situation en Ontario puisque la récente loi ontarienne sur les néonics semblait résister au test devant les tribunaux jusqu’à maintenant. La rencontre bilatérale a également porté sur la question des changements climatiques et les études nécessaires à l’adaptation.
Les deux provinces parlent à présent de « collaboration accrue » en matière d’agriculture et de transformation des aliments, qui « s’appuie sur la volonté des premiers ministres Couillard et Wynne de stimuler la croissance de leur économie tout en favorisant les retombées pour le Canada ».