Pleins feux sur le bleuet sauvage
ALBANEL — Le bleuet sauvage a désormais son économusée, qui a été inauguré le 9 novembre dernier à Albanel. Un outil agrotouristique qui permettra de mettre en valeur l’histoire du petit fruit ayant légué son nom aux habitants de la région du Saguenay– Lac-Saint-Jean.
Dès qu’elles ont pris la relève de l’entreprise Délices du Lac-Saint-Jean en 2014, Lisette Paré et Émilie et MarieSoleil Gaudreault ont voulu en faire un outil de développement régional pour faire rayonner l’histoire du petit fruit bleu. « Ça fait longtemps qu’on travaille ensemble dans les champs de bleuets de la famille. Comme on est producteurs, on a envie de faire de la deuxième et troisième transformation pour apporter de la richesse dans la région. Et pour donner une valeur ajoutée au produit, on a tout de suite voulu en faire un économusée. La région avait besoin de mettre en lumière cette industrie-là », relate Marie-Soleil, qui évoque être née dans une talle de bleuets.
Près d’une cinquantaine de personnes s’étaient déplacées pour le lancement de l’économusée, dont Carl-Éric Guertin, directeur général de la Société du réseau Économusée, qui compte plus de 70 membres répartis dans sept pays. « Ça fait longtemps que l’on cherchait à mettre en valeur l’histoire et la tradition d’aller cueillir le bleuet sauvage. On a maintenant trouvé le bon véhicule », note ce dernier.
Les trois entrepreneures, deux filles et leur mère, pourront désormais partager leur passion pour le bleuet, de la récolte à la transformation du petit fruit. Dans les locaux de l’économusée à Albanel, les touristes pourront apprendre comment le bleuet sauvage a été domestiqué et comment il est récolté grâce à des vidéos et à l’expertise des entrepreneures. De plus, ils pourront voir comment il est transformé en confitures, thé, sirop, beurre, confiseries et chutney à base de bleuets, dans un local à aire ouverte au style épuré et moderne. Pendant la période de récolte, des séjours seront aussi organisés dans les bleuetières afin de permettre aux visiteurs de vivre l’expérience sur le terrain, mentionne Marie-Soleil.
Les entrepreneures comptent faire croître l’entreprise Délices du LacSaint-Jean. « C’est pas parce que c’est artisanal que ça ne peut pas être commercial », ajoute Émilie, qui souligne que leurs produits sont désormais offerts dans 215 points de vente au Québec, mais aussi depuis peu en France, en Suisse et à Toronto.