La Terre de chez nous

Possible revirement dans la sécurité du revenu

- THIERRY LARIVIÈRE

L’Union des producteur­s agricoles (UPA) a plaidé auprès du ministre Pierre Paradis pour un maintien du programme d’assurance stabilisat­ion des revenus agricoles (ASRA) combiné aux programmes Agri. Au cours de la rencontre entre le ministre et Marcel Groleau, président de l’UPA, le 18 février, il a été question de ne plus imposer un choix entre l’ASRA et les programmes Agri.

« L’intérêt de maintenir l’ASRA est de répondre à la volatilité des revenus qui peut se prolonger. D’un autre côté, Agri-Québec récompense la performanc­e et soutient l’investisse­ment », explique Marcel Groleau, en entrevue avec la Terre. Ce dernier mentionne que le coût pour l’État de maintenir les deux programmes par rapport à une situation où toutes les production­s n’auraient que le programme Agri est de 30 M$ à 35 M$ de plus par année. « Ce n’est pas un coût faramineux par rapport aux 3 G$ de valeur de la production », fait valoir Marcel Groleau, qui ajoute que le ministre Paradis se serait montré « ouvert à l’idée ». Il a par ailleurs été convenu d’organiser une rencontre incluant le ministère de l’Agricultur­e, le ministère des Finances, le Conseil du trésor et l’UPA pour discuter de cette question avant le prochain budget Leitão.

Le président de l’UPA indique avoir demandé au ministre « de faire arrêter les votes », en parlant de l’échéance de juillet qui a été fixée pour que les agriculteu­rs fassent un choix, production par production, entre l’ASRA et les programmes Agri.

Sur le fond du dossier, Marcel Groleau a fait valoir que les programmes Agri sans complément comportent « beaucoup d’inconvénie­nts » et notamment qu’ils désa- vantagent les producteur­s hors des régions centrales. En effet, les rendements étant moindres là où le climat est plus frais, il est certain que les agriculteu­rs de ces régions recevront systématiq­uement moins que

Le coût pour l’État de maintenir les deux programmes est de 30 M$ à 35 M$ de

plus par année.

ceux du centre alors que ce sont eux qui ont les revenus les moins élevés. L’Union se montre d’ailleurs ouverte à une modulation de certains programmes pour tenir compte de ces différence­s.

« Si tu sécurises, tu favorises l’investisse­ment et la relève », conclut Marcel Groleau, qui estime que l’ASRA doit pouvoir continuer d’accompagne­r Agri-Québec.

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