Mouvement de solidarité pour la sécurité du revenu
SAINT-HYACINTHE — Une quarantaine de producteurs de la Montérégie se sont réunis pour demander une réelle amélioration des programmes de sécurité du revenu de la Financière agricole du Québec.
Ce mouvement a été amorcé par le producteur Alain Laflamme, qui avait déjà tenu une première réunion le 22 janvier avec une vingtaine d’agriculteurs de toutes les productions. « On veut un mouvement de solidarité de toutes les productions ensemble », a affirmé Alain Laflamme à la rencontre du 4 mars en présence du président de la fédération régionale, Christian St-Jacques, et du président de l’UPA, Marcel Groleau.
« Il y a comme un flou avec la sécurité du revenu. La journée qu’on va en avoir vraiment besoin, on ne sait pas ce qu’on va avoir », a commenté à la Terre Samuel Benoit, de Saint-Nazaire, qui produit des grandes cultures, du porc et du lait. Le producteur de porc de SaintMichel Jean-Guy Hamelin a insisté de son côté sur le problème de l’assurance stabilisation du revenu agricole (ASRA) qui ne reconnaît pas l’ensemble des coûts de production.
Électrochoc
« Il va falloir un électrochoc pour que le gouvernement se réveille », a lancé Marcel Groleau, qui estime que le gouvernement est probablement sous la fausse impression que tout va bien étant donné que les prix en dollars canadiens sont gonflés par la faiblesse du huard. La « prévisibilité » du revenu n’est toutefois pas suffisante pour investir dans un projet à long terme comme l’établissement de la relève.
Marcel Groleau a parlé de sa rencontre avec le ministre de l’Agriculture, Pierre Paradis, dans laquelle il avait été convenu de se réunir avec des représentants du Trésor et des Finances, avant le budget du 17 mars. Cette réunion vise à discuter des améliorations à la sécurité du revenu et notamment de l’idée de maintenir l’ASRA et les programmes Agri, sans arrimage rétroactif, afin de sécuriser le revenu tout en permettant un réinvestissement dans les fermes. Dans certaines productions animales, il n’y a pas eu d’investissement significatif depuis plus de 15 ans.
La quarantaine de producteurs sur place étaient d’accord pour lancer un mouvement qu’ils souhaitent le plus étendu possible dans les différentes régions et productions. L’UPA les appuiera.
Une pétition sera bientôt lancée et un texte commun servira de base à des rencontres avec les députés et avec les médias partout où ce sera possible.