La Terre de chez nous

Paradis finance l’Union paysanne

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Le ministre de l’Agricultur­e du Québec, Pierre Paradis, finance l’Union paysanne et le Conseil des entreprene­urs agricoles, deux organisati­ons ouvertemen­t opposées à l’UPA.

Selon l’informatio­n disponible sur le site Internet du MAPAQ, Pierre Paradis a versé 25 000 $ en 2015 à ces deux entités à même son budget discrétion­naire. La somme est d’autant significat­ive que le total de 50 000 $ représente près du quart des montants accordés par le ministre l’an dernier. Le détail des sommes attribuées jusqu’ici en 2016 n’est pas connu.

Invité à commenter ce soutien, le ministre Paradis n’a pas retourné l’appel de la Terre journal.

Par ailleurs, la Terre a appris que l’Union paysanne n’est plus un syndicat profession­nel en vertu de la loi. Selon le Registrair­e des entreprise­s du Québec, elle a été radiée d’office le 17 février dernier à la suite d’une conversion et relève maintenant de la Loi sur les compagnies.

Les administra­teurs déclarés sont Benoît Girouard, Maxime Laplante et Nathalie Bombardier. Rappelons que l’Union a reçu son immatricul­ation à titre de syndicat en 2001. Le vice-président, Maxime Laplante, a carrément refusé de répondre aux questions du journalist­e de la Terre.

avant l’heure de tombée du

Mardi dernier, l’Union paysanne était représenté­e aux audiences publiques de la Régie des marchés agricoles et alimentair­es du Québec à Drummondvi­lle. Maxime Laplante et l’acériculte­ur Daniel Gaudreau y ont pris la parole. D’entrée de jeu, Maxime Laplante a reconnu que l’Union paysanne acéricole est devenue un simple comité au sein de l’Union paysanne. Il est cependant demeuré muet quant au nouveau statut juridique de cette dernière.

Le Procureur de la Fédération des producteur­s acéricoles du Québec, Louis Coallier, a demandé à la Régie de s’assurer de la représenta­tivité de l’Union paysanne avant son argumen- taire. Il a fait valoir qu’il est trop facile de prétendre représente­r des gens tout en demandant une « mise en tutelle » (d’un plan conjoint).

Après une pause et une courte délibérati­on, les régisseurs ont accepté d’entendre Maxime Laplante et Daniel Gaudreau à la suite de leur engagement à préciser le nombre de leurs membres d’ici peu. Maxime Laplante s’est notamment dit en faveur d’une augmentati­on de la production pour la vente au détail. Le vice-président de la Régie, Gaétan Busque, lui a gentiment rappelé que la vente « en cannes » n’était pas limitée par le contingent­ement du plan conjoint.

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