Une pétition pour des programmes sécurisants est lancée
SAINT-HYACINTHE — Des producteurs d’au moins quatre régions, soutenus par l’Union des producteurs agricoles (UPA) et La Coop fédérée, étaient réunis le 21 mars à la Fédération de l’UPA de la Montérégie pour demander des programmes de sécurité du revenu réellement sécurisants.
Une pétition a été lancée en ce sens et est disponible sur le site de la Fédération. Elle circulera également dans le réseau de la Coop et ailleurs.
« On veut des programmes de sécurité du revenu adaptés. Pour l’instant, ça ne comble pas nos besoins », a déclaré Alain Laflamme, initiateur du mouvement et producteur de porcs. Ce dernier fait valoir que les investissements agricoles étaient en diminution de 19 % en 2014, une année considérée comme satisfaisante sur les marchés. Pendant cette même année, les investissements agricoles étaient en hausse dans le reste du Canada. « Le gouvernement laisse aller nos outils de sécurité du revenu qui ne couvrent plus les coûts de production. Ça prend un signal bien clair du gouvernement », a lancé Alain Laflamme devant une quarantaine de producteurs et de représentants du milieu de la transformation (Olymel) et du secteur financier.
« Ça se veut un mouvement assez rapide pour réunir le plus de signatures possible », a indiqué Christian St-Jacques, président de la Fédération de l’UPA de la Montérégie, qui organisait la conférence de presse le 21 mars.
Chambre de commerce
« Le monde agricole a vraiment besoin d’une politique », a soutenu Simon Giard, président de la Chambre de commerce et de l’industrie Les Maskoutains, qui était sur place pour soutenir le mouvement et la pétition. Rappelons que la région de SaintHyacinthe compte sur la transformation agroalimentaire pour son développement. Simon Giard a fait allusion au dernier budget provincial qui contient des réinvestissements en éducation et en santé, mais pas vraiment de nouveaux fonds pour l’agriculture, un secteur pourtant « essentiel » pour se nourrir.
Des producteurs témoignent
Laurent Bousquet, un producteur de grains, a rappelé l’importance de programmes efficaces mis en place dans les années 1970, qui ont permis au secteur agricole québécois de se développer. « Sans ces programmes, beaucoup de choses n’auraient pas été réalisées et on serait beaucoup plus en retard sur nos voisins », a soutenu le copropriétaire d’une ferme depuis 40 ans. Ce dernier n’hésite pas à parler de « démantèlement » des programmes de sécurité du revenu depuis des années.
« Nos programmes de sécurité du revenu sont primordiaux pour la pérennité de nos entreprises », a simplement soutenu Martin Brodeur Choquette, un producteur d’agneaux.