Le ministre MacAulay cuisiné par les partis d’opposition
Les deux principaux partis d’opposition à Ottawa s’impatientent par rapport à la lenteur et à l’imprécision du ministre d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, Lawrence MacAulay, dans le dossier du lait diafiltré.
Le Parti conservateur et le Nouveau Parti démocratique (NPD) ont questionné le ministre à ce propos le 21 mars dernier au Comité permanent de l’agriculture et de l’agroalimentaire.
« Aucun Américain ne mange du fromage fabriqué avec du lait diafiltré et aucun Canadien ne devrait avoir à le faire », a lancé Jacques Gourde, député conservateur, pendant la séance du Comité. Jacques Gourde a par ailleurs confirmé à la Terre qu’avant les élections, l’ancien gouvernement conservateur était sur le point d’agir après avoir demandé à l’industrie, en vain, de s’autoréguler. « La solution, c’est de l’arrêter à la frontière », ajoute M. Gourde, qui souhaite aussi avoir une réglementation pour éviter la création d’un nouveau sous-produit équivalent dans le futur.
Le NPD exaspéré
La députée du NPD Ruth Ellen Brosseau est également intervenue devant le Comité pour demander quand le gouvernement avait l’intention d’agir pour faire respecter la norme canadienne. « Le ministre ne semble pas bien saisir ce que demande l’industrie. Les producteurs et plusieurs transformateurs disent que le problème est politique et que le gouvernement doit faire appliquer les règles en place. Le ministre a même dit qu’il n’avait jamais été question que le lait diafiltré soit utilisé comme du lait et pourtant il l’est. Maintenant, il nous dit qu’il faut attendre les négociations alors que celles-ci ne regardent pas le gouvernement. Les producteurs et moi sommes tannés de l’inaction du gouvernement dans ce dossier. Il a promis d’agir et il dit qu’il comprend le dossier, alors il faut qu’il agisse », a mentionné Ruth Ellen Brosseau à la Terre.
Ménager la chèvre et le chou
Devant le Comité, le ministre MacAulay a soutenu qu’il y a « beaucoup en jeu dans ce dossier avec différentes provinces. Je ne négocie pas dans ce dossier, c’est l’industrie et les manufacturiers qui le font. Mon travail est de rendre les règles claires pour les deux côtés ». Il a par ailleurs souligné qu’il y avait des différences de points de vue dans le dossier du lait diafiltré entre certains producteurs et les transformateurs et entre les producteurs de différentes provinces.