Une nouvelle usine pour Fruit d’Or
PLESSISVILLE — Le 21 mars dernier, un an, jour pour jour, après l’incendie qui a ravagé l’usine de Notre-Dame-de-Lourdes, Fruit d’Or a inauguré sa nouvelle usine de transformation de canneberges. C’est un investissement de 35 M$ qui, grâce aux équipements à la fine pointe de la technologie, permettra à l’entreprise d’accroître sa capacité de production à 30 000 tonnes de canneberges par année. « On est contents », indique le président de l’entreprise, Martin Le Moine.
Meilleure production
« Grâce à nos nouvelles installations, on produit déjà à une cadence supérieure de 20 % à celle de notre ancienne usine », ajoute le président. Les nouvelles installations sont pour l’instant principalement consacrées à la production de canneberges séchées, de jus de canneberges et de concentrés en différents formats. Étant donné les faibles volumes de canneberges biologiques, l’usine transformera en alternance les produits biologiques et conventionnels. Le site a néanmoins été prévu pour permettre l’ajout, dans les prochains mois et dans les prochaines années, de nouveaux procédés.
Doubler son chiffre d’affaires
« Quand nous avons parti l’usine il y a 15 ans, notre chiffre d’affaires était de 100 000 $. L’an dernier, il était de 80 M$. Nous visons à doubler notre chiffre d’affaires d’ici cinq ans », indique M. Le Moine. Pour ce faire, l’entreprise a déjà prévu d’agrandir en ajoutant de nouveaux volets de production. « Les dirigeants de Fruit d’Or sont visionnaires, ils savent où ils s’en vont, et c’est tout à leur honneur, franchement », dit la vice-première ministre et ministre responsable des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Allègement réglementaire et du Développement économique régional, Lise Thériault. Celle-ci a d’ailleurs annoncé l’attribution de prêts de 3,6 M$ d’Investissement Québec et de 2,5 M$ du Fonds de diversification économique du Centredu-Québec et de la Mauricie.
Le libre-échange avec l’Europe représente une importante opportunité d’affaires pour la PME : « On veut être capables d’offrir sur ce marché-là des canneberges sous d’autres formes qui ne seront plus taxées, donc les purées, les jus purs de première pression qui préservent encore mieux les propriétés de la canneberge, etc., et de les exporter dans des pays qui ont de hautes exigences », précise Martin Le Moine. Rappelons que Fruit d’Or exporte plus de 75 % de sa production de canneberges.