Populaire, le bio à Victoriaville
Victoriaville enregistre des records d’inscriptions à la formation en agriculture biologique. Le programme d’études collégiales de trois ans en production légumière et fruitière biologique est si populaire que l’on y refuse des étudiants. Soixante-huit personnes ont fait des demandes d’admission pour l’automne prochain alors qu’il n’y a que 32 places; du jamais vu. Et il y a peu d’abandons. « Avant, si nous avions cinq ou sept élèves par cohorte qui complétaient le programme, c’était beau. C’est maintenant l’inverse : 24 étudiants obtiendront leurs diplôme cette année, alors qu’il y a eu à peine six abandons », mentionne avec plaisir le professeur Denis La France. Comme nouveauté cette année, sept élèves s’envoleront pour un stage de deux mois afin d’apprendre les techniques utilisées par des fermes biologiques de Cuba, du Pérou, de l’Australie, de la France et de la Belgique.
Apprendre par webdiffusion
Le Centre d’expertise et de transfert en agriculture biologique et de proximité (CETAB+) situé à Victoriaville connaît également beaucoup de succès avec ses formations à la carte. Fait étonnant, sur les 300 personnes inscrites en 2015, la moitié étaient des agriculteurs sous régie conventionnelle. « Nous avons plusieurs producteurs en conventionnel qui suivent nos cours, pas nécessairement pour adopter le bio, mais pour améliorer leurs connaissances à partir des techniques qu’on enseigne », explique M. La France. Les formations offertes à Victoriaville et parfois ailleurs au Québec par le biais de la webdiffusion portent notamment sur l’évaluation et l’amélioration de la structure du sol, la gestion des résidus organiques, la gestion des mauvaises herbes, les intrants biologiques et les systèmes de planches permanentes en production maraîchère. « Parmi notre clientèle, nous avons la génération 3.0, habituée d’aller chercher son information en appuyant sur deux boutons. Il faut s’adapter », mentionne Denis La France. Lors de la dernière formation qu’il a donnée, il y avait seulement 7 personnes physiquement présentes dans sa classe à Victoriaville; 3 étaient à Alma, 3 à Caplan (Gaspésie) et 17 à Rouyn-Noranda.