Deux comtés agricoles en jeu
En prévision des élections partielles à venir au Québec, la Terre a voulu savoir quels étaient les enjeux pour les agriculteurs des régions où des sièges seront vacants. Ce sera notamment le cas de Saint-Jérôme, dans les Laurentides, l’ancien comté du chef péquiste Pierre Karl Péladeau, et d’Arthabaska, au Centre-du-Québec, occupé jusqu’à tout récemment par la défunte caquiste Sylvie Roy.
Le président de la Fédération de l’UPA du Centre-duQuébec, Jean-Luc Leclair, considère que la Coalition Avenir Québec (CAQ) n’est « pas le meilleur défenseur des grands programmes agricoles ». Le président Leclair estime aussi que plusieurs producteurs ont des « divergences » avec ce parti relativement à l’accaparement des terres et suspectent une influence de l’ancien codirigeant de la CAQ, Charles Sirois, également impliqué dans le fonds Pangea. « Sylvie Roy était une députée appréciée, qui connaissait l’agriculture. Beaucoup m’ont dit qu’ils n’avaient pas voté pour la CAQ, mais pour Sylvie Roy », explique Jean-Luc Leclair. Celui-ci estime que la principale préoccupation des agriculteurs concerne la sécurité du revenu en raison de la réduction des budgets consacrés aux programmes en place et de l’abolition de l’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) dans certaines productions. En bref, les producteurs sont déçus du « désengagement de l’État » en agriculture. En ce qui a trait au secteur régional, Jean-Luc Leclair souhaite que les futurs candidats s’engagent à soutenir et à promouvoir les circuits agrotouristiques à travers la région du Centre-duQuébec, notamment la Balade gourmande. Un autre enjeu qui préoccupe les producteurs de la région concerne les propositions radicales pour la conservation du lac Saint-Pierre et de ses perchaudes.
« Beaucoup m’ont dit qu’ils n’avaient pas voté pour la CAQ, mais pour Sylvie Roy »