Le dézonage serait compensé
La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) Infra souhaite compenser par trois moyens différents la perte de 30 hectares agricoles qui est prévue pour le projet de Réseau électrique métropolitain (REM). L’ensemble de ce projet fait présentement l’objet d’audiences du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).
« Le terrain proposé n’est pas exploité pour le moment, mais on a suggéré un plan de compensation », indique Jean-Vincent Lacroix, directeur des relations médias de la CDPQ Infra. Le promoteur cherche donc 30 hectares en zone blanche pour les convertir en zone verte.
« On voulait aller plus loin », ajoute le porte-parole. La CDPQ cherche à installer des serres sur le toit des gares ou d’autres édifices. Le promoteur du REM cherche donc des partenaires, comme Les Fermes Lufa, pour évaluer la faisabilité du projet des serres et en déterminer l’ampleur. En plus, le terminus de Brossard comprendrait un marché public qui pourrait même prendre de l’ampleur les soirs ou la fin de semaine lorsque le stationnement serait moins occupé. La CDPQ cherche d’ailleurs un partenaire pour cet autre projet. Jean-Vincent Lacroix évoque l’Union des producteurs agricoles (UPA) comme associé potentiel pour cette partie du mégachantier de 5,5 G$ dont la fin est prévue en 2020. « On veut mettre en valeur les produits du Québec », précise le porte-parole de la CDPQ.
Pas plus de dézonage
« On ne fait pas de développement autour des stations », a précisé Jean-Vincent Lacroix, lorsque interrogé par la Terre à savoir si d’autres hectares en zone verte pourraient être dézonés pour construire des logements à proximité de la gare de Brossard. Les 30 hectares que la CDPQ Infra veut dézoner seront en fait désignés officiellement comme ne pouvant servir qu’au transport collectif. Pour les terrains alentour, le promoteur du REM n’a pas l’intention de trouver des partenaires afin de capter la plusvalue foncière liée à la présence d’un pôle de transport important à proximité. Ce sera le cas ailleurs sur le tracé, mais pas à cette station-là. La Ville de Brossard a par ailleurs mentionné devant le BAPE qu’elle n’avait pas l’intention de développer le secteur autour du nouveau terminus.
D’autres promoteurs pourraient cependant y penser et tenter d’accaparer les terres qui entourent le futur stationnement et la future gare. Ils devraient évidemment faire une nouvelle demande de dézonage en temps et lieu.