La Terre de chez nous

Paradis dévoile son plan

- THIERRY LARIVIÈRE tlariviere@laterre.ca

MONTRÉAL — Après une annonce en décembre dernier, voilà que la première étape qui va mener au Sommet sur l’alimentati­on se tiendra le 21 octobre prochain avec une première de trois rencontres préparatoi­res. Le sommet final est prévu pour l’automne 2017.

La première rencontre se tiendra à Montréal sur le thème des consommate­urs « d’aujourd’hui et de demain » et le chef Ricardo Larrivée sera conférenci­er d’honneur. Le deuxième rendez-vous sera en février 2017 à Drummondvi­lle et portera sur le développem­ent du potentiel de l’industrie alimentair­e du Québec sur les marchés d’ici et d’ailleurs. À la troisième séance de consultati­on, en mai prochain à Lévis, on se penchera sur les perspectiv­es d’avenir pour les « entreprene­urs agricoles » et les pêcheurs. Cette dernière rencontre préparatoi­re sera animée par Claude Lafleur, ancien PDG de La Coop fédérée. Une plateforme de consultati­on a été mise en ligne par le ministère de l’Agricultur­e, des Pêcheries et de l’Alimentati­on du Québec (MAPAQ).

Le ministre Pierre Paradis a lancé la démarche au marché Jean-Talon de Montréal en disant vouloir mettre au point une politique bioaliment­aire du Québec dont les principale­s mesures seraient financées dans le budget 2018 qui suivra la conclusion du Sommet. « Ça ne veut pas dire qu’on va attendre pour toutes les mesures », a précisé le ministre Paradis, en donnant l’exemple de l’étiquetage des organismes génétiquem­ent modifiés (OGM), qui pourrait aboutir plus vite. « Le Canada ne peut pas être à la remorque des ÉtatsUnis », a-t-il ajouté, en rappelant que l’administra­tion Obama a voté une loi qui permettra aux consommate­urs de se renseigner sur la présence d’OGM dans les produits alimentair­es à partir de 2018.

La nouvelle politique voudra faire en sorte que le Québec soit prêt pour les opportunit­és créées par les nouveaux accords de commerce. Il n’y a cependant pas d’objectif quantifié de développem­ent du secteur bioaliment­aire pour le moment.

« L’ambition est toujours d’occuper la première place », a répondu le ministre Paradis lorsqu’on l’a interrogé sur l’objectif de développem­ent du bioaliment­aire visé par la nouvelle politique. Le ministre a ajouté qu’il était important d’être prêts pour l’important marché qui sera ouvert par les accords de commerce qui pourraient bientôt être en place (Accord économique et commercial global et Partenaria­t transpacif­ique). Il y a un « prix à payer » pour la gestion de l’offre dans ces accords, mais il y aussi des « opportunit­és », notamment pour le sirop d’érable et le porc.

Le ministre Pierre Paradis ne ferme pas la porte à une nouvelle modificati­on des programmes de sécurité du revenu des agriculteu­rs au terme de la démarche. « Quand tu abordes une nouvelle politique, il ne faut pas le faire avec des oeillères », a-t-il commenté à ce sujet.

 ??  ??
 ??  ?? Le ministre de l’Agricultur­e, des Pêcheries et de l’Alimentati­on, Pierre Paradis, a donné le coup d’envoi vers le Sommet sur l’alimentati­on, qui se tiendra à l’automne 2017. Il était accompagné de Claude Lafleur et Ricardo Larrivée, qui seront...
Le ministre de l’Agricultur­e, des Pêcheries et de l’Alimentati­on, Pierre Paradis, a donné le coup d’envoi vers le Sommet sur l’alimentati­on, qui se tiendra à l’automne 2017. Il était accompagné de Claude Lafleur et Ricardo Larrivée, qui seront...
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada