« C’est du n’importe quoi »
« C’est du n’importe quoi. » Le président de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec, Serge Beaulieu, se fait cinglant à l’endroit de Maxime Bernier. Il voit ni plus ni moins ses récents propos comme une tentative de « désinformation » pour induire le consommateur en erreur.
« Si c’est une façon de faire, accuse-t-il, j’espère qu’il ne sera jamais premier ministre un jour. Je suis un peu choqué de ça, car c’est quelqu’un qui est supposément instruit. »
Serge Beaulieu s’en prend également à Angèle Grenier et à son avocat Hans Mercier, qui veulent porter leur différend avec la Fédération à l’attention de la Cour suprême. « Ce n’est pas vrai que la Fédération empêche toute commercialisation du sirop d’érable au Québec », martèle-t-il, rappelant l’existence de près de 90 acheteurs « autorisés » et reconnus par son organisation.
Le président fait notamment valoir qu’Angèle Grenier sait pertinemment bien qu’elle peut ellemême vendre son sirop à l’extérieur du Québec. Pour ce faire, note-t-il, elle doit respecter les règles de la mise en marché collective et détenir le statut de producteur-transformateur. Il y en a près d’une soixantaine au Québec.
« Les sirops de spécificité, affirme-t-il, on n’empêche pas ça, bien au contraire. Il y a cependant un protocole à respecter. Il faut faire classer son sirop et, après, on peut le vendre. Il n’y a aucun problème et Mme Grenier sait parfaitement comment ça se passe. »
Serge Beaulieu dit avoir aussi été fâché d’entendre Hans Mercier déclarer que c’est la Fédération qui se vote des lois. « Il sait exactement comment une résolution des producteurs est amenée et débattue, analyse-t-il. Ensuite, c’est la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec qui intervient. Rien que pour changer notre contingentement, ç’a pris deux ans. La Fédération n’a rien décidé. Elle a juste appliqué ce que les producteurs voulaient. »
Serge Beaulieu exhibe avec fierté les résultats du sondage annuel quant à la satisfaction des producteurs à l’endroit du travail de la Fédération. En hausse de 7 %, le taux de satisfaction se chiffre à 82 %, selon le dernier sondage réalisé par le Groupe Agéco. Mieux encore, ce pourcentage atteint 92 % lorsque les producteurs assistent aux assemblées générales annuelles de l’organisation.
« J’aimerais ça que Maxime Bernier soit élu avec ces taux », raille le président de la Fédération.