Bayer avale Monsanto
Le géant allemand des produits chimiques Bayer a finalement mis la main sur l’américaine Monsanto avec une nouvelle offre imposante de près de 87 G$ CA comptant.
Selon Morgan Stanley, la fusion des deux multinationales va créer une nouvelle entreprise qui contrôlera 28 % des pesticides dans le monde, 36 % des semences de maïs américaines et 28 % du soya. Cette récente consolidation dans l’agrochimie s’ajoute à la fusion de DuPont et de Dow Chemical en 2015 et à l’achat de Syngenta par ChemChina au début de 2016. Monsanto avait été dans la joute pour acheter Syngenta.
La fusion annoncée le 14 septembre devra maintenant être autorisée par les autorités européennes et américaines, qui surveillent l’impact sur la compétition. En tout, 30 juridictions devront se prononcer puisque les deux joueurs sont présents un peu partout dans le monde. Selon les deux géants, les secteurs qui se recoupent et se concurrençaient jusqu’à maintenant sont ceux du canola, du soya et du coton. La nouvelle entité pourrait être obligée de se départir de certains actifs.
Pour le PDG de Monsanto, Hugh Grant, l’un des buts de la nouvelle entreprise sera de permettre aux agriculteurs de « produire davantage avec moins ».
Rappelons que les ventes de Monsanto étaient en baisse de 13 % au dernier trimestre en raison de la diminution du prix des matières premières et du ralentissement de l’économie des pays émergents. Le sort du glyphosate est par ailleurs entre les mains de l’Union européenne, qui vient de reporter la décision de renouveler l’homologation du plus connu des herbicides de Monsanto, suspecté d’être cancérigène.
Un insecticide de Bayer est également sur la sellette parce qu’il nuirait aux abeilles.