La Terre de chez nous

Des choix adaptés à la nouvelle réalité

- MARTINE GIGUÈRE

La baisse du prix du lait a poussé certains éleveurs à trouver des solutions pour augmenter leur productivi­té, et la génétique fait partie des outils à leur dispositio­n, ont souligné plusieurs intervenan­ts interrogés par la Terre.

Le rythme de l’améliorati­on génétique n’aura jamais été aussi soutenu depuis les 5 à 10 dernières années, selon Vincent Landry, directeur des communicat­ions du Centre d’inséminati­on artificiel­le du Québec (CIAQ). La qualité de la semence de taureaux a fait d’énormes gains avec l’arrivée de la génomique, entre autres en assurant une fiabilité plus élevée.

Ainsi, la baisse substantie­lle du prix du lait n’aurait pas eu d’impact sur le taux d’utilisatio­n de l’inséminati­on artificiel­le (IA) à la ferme. « Chaque dose d’IA est un investisse­ment à long terme », ajoute Norman Carson, directeur régional à Select Sires.

Malgré la diminution du nombre de producteur­s laitiers et d’animaux au Québec, le marché de l’IA est demeuré stable ou en légère croissance. « Au CIAQ, on remarque plutôt un changement dans l’utilisatio­n de notre réseau d’achat. Les éleveurs inséminent davantage leurs animaux eux-mêmes », souligne Vincent Landry.

Dany Fontaine, de Genex, mentionne que l’intérêt pour l’IA n’a pas diminué : « En fait, les éleveurs recherchen­t de plus en plus de caractères spécifique­s comme la vitesse de traite, un bon positionne­ment des trayons arrière ou de la locomotion. » Ainsi, qu’ils travaillen­t en stabulatio­n libre ou entravée, les producteur­s laitiers vont simplement rechercher des caractères spécifique­s selon leur type de régie.

« Sans délaisser l’IA, des éleveurs optent pour une semence moins coûteuse », indique Nicolas Lalande, de Cogent Canada. Une des stratégies observées est l’inséminati­on de vaches à fort potentiel génétique avec de la semence de haute génétique pour obtenir une relève de qualité. En contrepart­ie, les vaches à moindre potentiel génétique dont la relève n’est pas destinée à la production laitière seront inséminées avec de la semence de taureau de boucherie.

Les fournisseu­rs de semence sont unanimes : l’IA est un investisse­ment dont les répercussi­ons se feront sentir à long terme dans le troupeau. Selon les objectifs d’élevage de chacun, il est possible de faire des choix réfléchis tout en maximisant le potentiel de production des animaux.

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L’inséminati­on artificiel­le est un investisse­ment à long terme. C’est un des moyens d’augmenter la productivi­té dans les fermes laitières.
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