Protocole d’intervention à venir
Que doit faire un agriculteur lorsqu’il constate des dommages importants causés par la faune? Qui doit-il contacter? Peut-il chasser légalement le gibier? Voilà exactement le genre de réponses que les producteurs veulent obtenir. « Nous avons récemment rencontré la sous-ministre [Julie Grignon] associée à la faune pour lui demander un protocole d’intervention qui permettra aux agriculteurs de savoir rapidement quoi faire en cas de déprédation. Nous voulons aussi des outils supplémentaires donnant la possibilité d’agir lorsque des dommages se produisent de façon répétitive à la ferme. La sous-ministre doit nous envoyer des propositions en novembre », dit Martin Caron, deuxième viceprésident de l’UPA.
Il a été porté à la connaissance de la Terre que les producteurs déplorent la gestion trop globale des zones de chasse. Ils veulent la permission d’abattre plus de gibier qui leur pose problème dans les microzones en surabondance, mais qui cause aussi des difficultés aux automobilistes, puisqu’environ 6 000 accidents routiers impliquant un cerf sont répertoriés chaque année. Au ministère de la Faune, les biologistes mentionnent qu’une gestion en microzones serait pour la plupart des cas inefficace et trop coûteuse à réaliser parce qu’elle nécessite des suivis de populations encore plus précis. Il y a aussi le fait que les animaux se déplacent sur le territoire. La sousministre n’a pas fermé la porte à l’idée de donner aux agriculteurs plus de possibilités d’abattage ponctuel dans les secteurs problématiques, selon Martin Caron.