La Terre de chez nous

Stratégie « wait and see »

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Depuis deux ans, le marché du bouvillon d’abattage est très volatil (voir le graphique sur l’évolution des prix du bouvillon d’abattage). Les variations rapides et extrêmes du marché à la ferme imposent une certaine prudence aux producteur­s. La durée de l’élevage des bouvillons d’abattage – plus de 200 jours – fait en sorte que les risques de revirement de marché sont importants entre l’entrée des veaux et la sortie des bouvillons du parc d’engraissem­ent.

Pour minimiser leurs pertes, des propriétai­res de parcs d’engraissem­ent retardent l’entrée des veaux dans ces derniers. « Les producteur­s baissent leur cheptel par choix ou de force. On adopte la stratégie de wait and see », mentionne Michel Daigle. Certaines entreprise­s compensent financière­ment grâce aux revenus provenant d’autres production­s.

La stratégie de retenir des animaux dans les parcs d’engraissem­ent quelques semaines de plus n’est pas non plus avantageus­e : « En un mois, le bouvillon aura gagné 100 livres de plus, explique Michel Daigle. On ne fait que mettre plus de viande sur le marché. »

Selon les données de l’ASRA, en 2015, 40 entreprise­s spécialisé­es dans le bouvillon d’abattage produisaie­nt plus de 350 têtes par année, dont une vingtaine produisant plus de 1 500. Les 10 plus gros producteur­s sont responsabl­es d’un peu plus de la moitié de la production québécoise.

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