Des voix se lèvent pour exiger des compensations
Association des fromagers artisans du Québec
« On n’est pas bien outillés pour faire face à toute cette quantité de fromages fins européens, qui représentent 30 % de notre production », a commenté Normand Côté, président de l’Association et propriétaire de la Fromagerie Médard, de Saint-Gédéon au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Le fromager estime que son secteur a été « sacrifié » dans les négociations et que nos gouvernements devraient donc se faire un devoir de conserver les fromageries artisanales du Québec.
Fédération canadienne de l’agriculture (FCA)
La FCA salue le nouvel accord de commerce, mais pose trois conditions : que les exportateurs agricoles puissent profiter pleinement des nouveaux accès au marché européen, que les clauses de sauvegarde négociées par la Belgique ne mettent pas en péril ces nouveaux marchés et que le gouvernement fédéral compense complètement l’industrie laitière.
Parti québécois (PQ)
Ottawa doit rapidement mettre en place un programme de compensations pour le secteur laitier. Jean-François Lisée a réitéré la demande du PQ d’exiger d’Ottawa « des sommes, un mécanisme et un calendrier » de compensations avant que le Québec n’entérine l’AECG.
Coalition avenir Québec (CAQ)
« Il faut qu’à la suite de la signature de cet accord, il y ait un engagement clair du fédéral d’offrir une aide financière aux agriculteurs d’ici », a déclaré Sylvie D’Amours. La porte-parole de la CAQ en agriculture rappelle que ce secteur est déjà aux prises avec le problème du lait diafiltré importé.
Silence du ministre Pierre Paradis
Le ministre Pierre Paradis n’a pas répondu aux questions de la Terre relativement au programme de compensations pour le secteur laitier et aux dernières discussions avec son vis-àvis fédéral, qu’il a justement rencontré à Niagara Falls, le 28 octobre, dans une rencontre de l’Accord trinational sur l’agriculture.