La Terre de chez nous

Un boom de fuites depuis septembre

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« Au Québec, on a recensé 108 cas de travailleu­rs guatémaltè­ques ayant pris la fuite cette année, rapporte le directeur général de la Fondation des entreprise­s en recrutemen­t de main-d’oeuvre agricole étrangère (FERME), Denis Hamel. Ça monte à un rythme fou depuis le début du mois de septembre. » En moyenne, l’organisme dénombre annuelleme­nt de trois à cinq cas, « mais passer de 5 à 100, c’est épouvantab­le », indique le directeur général.

Selon les informatio­ns obtenues par La Presse+ et diverses entrevues réalisées par la Terre, la cause première de ce nombre élevé est la limite de séjour de 48 mois. Les modificati­ons au Programme des travailleu­rs étrangers temporaire­s effectuées par le gou- vernement Harper ont mis des bâtons dans les roues de plusieurs employeurs agricoles, les empêchant d’engager le même travailleu­r guatémaltè­que plus de 48 mois consécutif­s.

Pour Pascal Lecault, des Jardins Vegibec, l’année prochaine sera « terrible ». Sur les 225 TET qu’il emploie dans son exploitati­on maraîchère d’Oka, une centaine de Guatémaltè­ques ne seront plus autorisés à revenir dans sa ferme en 2017. « C’est insensé! Je vais perdre mes meilleurs employés en même temps, indique-t-il. Ce sont des gars importants dans l’entreprise, pas juste des ramasseurs de zucchinis. »

Le gouverneme­nt fédéral procède actuelleme­nt à la révision de la limite de séjour de 48 mois.

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