La Terre de chez nous

Surveillan­t de chantier… à la veille de ses 80 ans

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Lucien Breton, qui aura 80 ans en janvier prochain, se rend chaque matin à son bureau de Saint-Bernard de Beauce. Le président de Breton Tradition 1944 vient d’hériter « par la bande » d’une nouvelle responsabi­lité : celle de surveillan­t de chantier.

Et pas n’importe quel chantier! Un complexe comprenant un centre de grains de 10 à 12 M$ et une meunerie dans une future 2e phase. On y entreposer­a des grains convention­nels et biologique­s, Breton Tradition misant ouvertemen­t sur le développem­ent de la filière bio. L’entreprise y voit une avenue qui pourra rendre plus compétitif­s les producteur­s de porcs et d’autres espèces.

« Oui, c’est une nouvelle religion pour laquelle ça prend une cathédrale », confie Lucien Breton, admettant avoir été inspiré par le titre de l’article publié la semaine dernière à ce sujet à laterre.ca, le site Internet de La Terre de chez nous. Il convient d’ailleurs que son groupe se trouve « à la croisée des chemins ». Celui qui se considère comme « la personne de dernier recours » éprouve-t-il une certaine crainte devant l’ampleur de l’investisse­ment?

« Pas vraiment. Il y a plus de risques à ne rien faire », affirme Lucien Breton avec assurance. Tout en rappelant l’exemple du BlackBerry, il répète sa phrase fétiche : se sentir relativeme­nt sécure dans l’insécurité. Du même souffle, il ajoute qu’il faut faire quelque chose pour aider l’industrie porcine. Il dit s’inquiéter davantage pour les petits producteur­s indépendan­ts qui ne cultivent pas de grains, mais pour qui l’assurance stabilisat­ion des revenus agricoles (ASRA) prend en compte des gains qui proviennen­t de diverses sources.

« Dans la vie, il faut avoir des défis à relever », mentionne-t-il, heureux de pouvoir compter sur « du bon monde autour de nous autres ». « On ne peut vivre dans le passé », enchaîne Lucien Breton, qui se dit « éternel », histoire d’amuser la galerie. Le patriarche éprouve-t-il une fierté particuliè­re devant le présent chantier? « Je ne pense pas à ça », répond-il humblement. Les défis à venir, songe-t-il, sont plus grands que ceux qui sont déjà accomplis.

« C’est un gros projet, admet-il, mais on a plusieurs gros projets ces temps-ci. »

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