Les jeux sont faits
TROIS-RIVIÈRES — Il n’aura fallu que huit jours à la poursuite pour présenter 30 témoins aux 13 jurés dans le cadre du procès dans l’affaire du plus important vol de sirop d’érable de l’histoire. Une quarantaine d’autres témoins n’ont pas eu à défiler devant le jury. Rappelons que les accusés sont Richard Vallières, son père Raymond, le commerçant néo-brunswickois Étienne St-Pierre et Jean Lord, leur homme à tout faire.
Les accusés ont présenté leur défense pendant trois jours. Richard Vallières, le premier à aller à la barre, a affirmé que le responsable de l’entrepôt de Saint-Louis-de-Blandford l’avait menacé d’une arme à feu pour qu’il achète le sirop d’érable volé. Pour ce qui est des échanges de courriels entre lui et son présumé complice, il a avancé que quelqu’un avait utilisé son cellulaire à son insu. Étienne St-Pierre a quant à lui fait valoir qu’il avait tous les permis nécessaires pour acheter du sirop au Canada, même s’il avait eu des démêlés avec la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec parce qu’il n’était pas un acheteur autorisé. Le procureur de la poursuite lui a montré une lettre provenant de son entreprise dans laquelle il invitait des acériculteurs du Québec à lui vendre du sirop. Il a répliqué en disant que ça ne venait pas de lui, mais des employés de sa compagnie.
Le père de Richard Vallières, Raymond, a choisi de ne présenter aucune défense. Finalement, au moment d’écrire ces lignes, le 4 novembre, c’était au tour de Jean Lord de présenter sa défense. Les plaidoiries devaient avoir lieu le 7 novembre. Le juge donnera ensuite ses instructions aux jurés, qui devront délibérer afin de rendre un verdict.