Quelle stratégie face au ministre Paradis?
GENTILLY — « Quand un cheval ne veut pas avancer, il faut changer de méthode », a proposé un délégué de la 86e assemblée générale annuelle (AGA) de la Fédération de l’UPA du Centredu-Québec, le 27 octobre. Il suggérait du coup à Pierre Lemieux, le premier vice-président de l’Union des producteurs agricoles (UPA), de changer de stratégie face à un ministre de l’agriculture récalcitrant aux demandes de l’organisation.
Pierre Lemieux a répondu que son organisme tentait une approche plus collaborative avec Pierre Paradis. Mais malgré tout, a-t-il souligné, « rien ne se règle, rien n’avance ». Il a ajouté qu’il fallait passer aux choses sérieuses, avec « quelques petites démonstrations » de la part des agriculteurs qui feront bouger le ministre ou, à tout le moins, d’autres ministres du cabinet libéral.
Changer de stratégie
Mais un autre agriculteur, Maurice Vigneault, est intervenu pour convaincre l’UPA d’adopter plutôt une stratégie positive, centrée sur l’éducation de la population.
« Le ministre Paradis pose des actions pour nous faire réagir. Et on réagit, a-t-il fait remarquer. Ses amis et lui se pourlèchent les babines lorsqu’on le dénigre sur la place publique, car ils savent qu’on n’ira pas chercher d’appuis dans la population en disant que le ministre n’est pas fin! » L’acériculteur recommande d’aller chercher des appuis dans l’opinion publique en exposant « les bons coups des agriculteurs, en montrant comment la population profite d’une organisation collective comme l’UPA ».
Le président sortant de la fédération régionale, Jean-Luc Leclair, a abondé dans le même sens. « Paradis n’en a pas contre l’agriculture, il en a contre une organisation forte d’agriculteurs, et l’agriculture écope par la bande, a-t-il dit. Le ministre essaie de semer la zizanie, mais ne jouez pas à ce jeu-là, vous allez perdre à long terme. »