Pas de bon augure pour le Canada
L’élection du républicain Donald Trump comme 45e président des ÉtatsUnis plonge le commerce canadoaméricain dans une grande incertitude, croit le titulaire de la Chaire de recherche du Canada en commerce international agroalimentaire, Bruno Larue.
« On ne sait pas jusqu’à quel point il [Trump] va vouloir mettre des mesures protectionnistes pour supposément stimuler l’emploi. C’est le genre de choses qui ne marchent pas, on le sait, mais ce n’est pas un économiste et quand il a une idée dans la tête, il a tendance à faire ce qu’il veut », déplore le professeur de l’Université Laval.
Bruno Larue s’inquiète de l’absence d’équipe économique forte autour du prochain président. Il garde toutefois espoir que les leaders du Congrès parviendront à le raisonner : « Même si les républicains ont le contrôle du Sénat et de la Chambre des représentants, leurs leaders ne sont pas capables de sentir Trump, donc ce n’est pas sûr qu’il va être en mesure de travailler si bien que ça avec eux. »
Chose certaine, le dossier du bois d’oeuvre n’est pas près de connaître un dénouement à l’avantage du Canada. « Ça allait mal avec les démocrates; ça n’ira pas mieux avec Trump! » prédit le professeur Larue, qui s’attend d’ail- leurs à ce que le nouveau président fasse connaître ses couleurs en matière de commerce international peu de temps après son entrée en fonction le 20 janvier.