Des réactions unanimes
Le premier vice-président de l’UPA, Pierre Lemieux, a rappelé en conférence de presse que le programme s’applique seulement à l’activité agricole et non à la résidence des agriculteurs. Il reproche au ministre Paradis sa façon de travailler, « son populisme » et le fait qu’il ne consulte pas le milieu. Il indique qu’outre l’UPA et la Fédération québécoise des municipalités (FQM), les fédérations de motoneige et de quad doivent aussi demander un report.
« Il est démagogique et c’est un manque de respect envers les agriculteurs », a-t-il confié à l’issue de l’interpellation. Il juge que le ministre a tenté injustement de s’approprier les bons résultats du secteur acéricole.
Le maire de Manseau et représentant de la Fédération québécoise des municipalités, Guy St-Pierre, exige aussi un report du programme. Il souligne que ce dernier fonctionne très bien et qu’on ignore l’impact réel des changements. De plus, il s’inquiète du fait que les municipalités devront dorénavant adresser leurs demandes de remboursement « par la poste ».
« Est-ce qu’on vit le retour du pigeon voyageur? », a-t-il demandé sur un ton moqueur.
L’agriculteur de Charlevoix Michel Dufour confirme que les changements prévus au programme vont entraîner des coûts de 2 000 $ à 2 500 $ pour sa ferme. « On ne va jamais chercher les coûts de production », proteste-t-il.
Producteur de Sainte-Rose en Beauce, Richard Fleury note pour sa part que les 22,5 M$ annoncés par le ministre, « ce n’est pas de l’argent neuf, parce que c’est amputé du budget actuel de l’Agriculture ». « L’évaluation de nos terres monte en flèche et le ministre est fautif », déclaret-il.