La Terre de chez nous

Un faible risque de transmissi­on, assure l’ITA

- MARTIN MÉNARD

SAINT-HYACINTHE — La détection de trois bovins de boucherie exposés à la bactérie Salmonella Dublin à l’Institut de technologi­e agroalimen­taire (ITA) de Saint-Hyacinthe a soulevé l’inquiétude et la grogne tant chez des étudiants que chez des membres du personnel.

« On était quatre étudiants à travailler avec des taures laitières situées tout près des bovins de boucherie [exposés à la bactérie] et n’avons-nous été informés seulement deux jours après la détection de la maladie. Pourquoi on n’a pas été mis au courant avant? J’aurais pu rapporter ça chez nous », a signalé David Séguin, un étudiant dont les parents possèdent une ferme laitière à Sainte-Marthe, en Montérégie-Ouest.

Lors de la séance d’informatio­n tenue par l’Institut le 1er novembre dernier, une autre étudiante a pris la parole pour mentionner qu’il lui paraissait anormal d’avoir appris la nouvelle par La Terre de chez nous plutôt que par l’équipe de direction de son école. Certains ont également déploré l’absence de mesures claires concernant la présence de la bactérie sur le campus, surtout que les premiers résultats de la maladie ont été connus il y a plus d’un mois.

Que faire des animaux?

Préoccupés par la sécurité des étudiants et celle des employés, mais aussi par l’image de l’ITA, plusieurs intervenan­ts ont pris le micro, demandant à la direction de se départir du troisième bouvillon encore sur les lieux.

Sur place, le médecin vétérinair­e Luc Bergeron a expliqué que « ça ne tient pas la route sur le plan financier, pour une ferme, d’éliminer des animaux exposés à la Salmonella Dublin », soulignant que 98,5 % des animaux exposés finissent par se « débarrasse­r » de la maladie.

M. Bergeron, qui travaille à la direction de la santé animale du ministère de l’Agricultur­e, des Pêcheries et de l’Alimentati­on du Québec (MAPAQ), a tenu à rappeler que le troupeau laitier de l’ITA est testé périodique­ment et qu’aucune bête n’a été exposée à la bactérie. Concernant le bouvillon encore sur les lieux, M. Bergeron a indiqué qu’il n’est pas malade (le risque qu’il soit contagieux est faible) et que la situation se gère très bien avec des mesures de biosécurit­é adéquates.

Le cas de Salmonella Dublin à l’ITA de Saint-Hyacinthe se révèle un exemple particuliè­rement pertinent pour l’ensemble de la communauté agricole. L’institutio­n est confrontée à un choix difficile. Soit elle réforme l’animal exposé à la bactérie pour calmer les inquiétude­s des élèves et du personnel, soit elle le conserve pour démontrer à l’ensemble des agriculteu­rs qu’avec de bonnes pratiques de biosécurit­é, il n’est pas nécessaire de se débarrasse­r d’un animal exposé.

Le troupeau laitier est testé périodique­ment et aucune bête n’a été exposée à la bactérie.

 ??  ?? Bouvillons Veaux laitiers La direction de l’ITA a rapidement pris la décision de faire euthanasie­r les deux premiers bouvillons, mais le troisième à avoir été exposé à la bactérie Salmonella Dublin est toujours présent sur le campus, dans l’enclos avec...
Bouvillons Veaux laitiers La direction de l’ITA a rapidement pris la décision de faire euthanasie­r les deux premiers bouvillons, mais le troisième à avoir été exposé à la bactérie Salmonella Dublin est toujours présent sur le campus, dans l’enclos avec...
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