Plus de 7 800 hectares à valoriser
RIMOUSKI — Depuis plusieurs années, le nombre de terres dévalorisées est en augmentation dans le territoire agricole du Bas-Saint-Laurent subit une augmentation des terres agricoles dévalorisées. Un inventaire réalisé par une équipe du bureau régional du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) parle même de 7 840 hectares, ce qui représente 4 % des superficies cultivées.
Cette conclusion a été présentée aux 160 personnes réunies à Rimouski, dont 125 producteurs, lors de la dernière assemblée générale annuelle de la Fédération de l’UPA du Bas-SaintLaurent, le 7 novembre.
L’inventaire des terres abandonnées réalisé dans les huit MRC du Bas-Saint- Laurent démontre d’importantes inégalités entre les secteurs. La MRC où le dynamisme agricole est le plus fort est celle du Kamouraska, avec « seulement » 500 hectares de terres en friche. En revanche, la MRC des Basques (région de Trois-Pistoles) en compte 1 600 hectares. Simon Tremblay, Isabelle Poirier et Ayitre Akpakouma, du MAPAQ, éva- luent que les trois quarts de ces terres dévalorisées présentent un bon potentiel de développement pour leur remise en production. « Chacune des MRC a été rencontrée individuellement afin de connaître l’identité des propriétaires et leurs intentions », précise M. Tremblay. La balle est maintenant dans le camp des intervenants du milieu. Déjà, cer- taines terres ont été remises en culture ou entretenues.
Détresse psychologique
La Fédération est inquiète de la détresse psychologique des agriculteurs de son territoire. L’organisation a adopté un plan d’action qui prévoit notamment l’embauche d’un coordonnateur, la création d’un fonds et les services d’un travailleur de rang dans toutes les MRC de son territoire, à l’instar de ce qui est offert dans la MRC de La Matapédia. « Une personne touchée, c’est 30 personnes concernées », estime M. Marquis.
Les producteurs ont aussi adopté une résolution qui demande au MAPAQ de maintenir le Programme de crédit de taxes foncières agricoles dans sa forme actuelle tant et aussi longtemps qu’une refonte de la fiscalité foncière agricole n’aura pas été mise en place en collaboration avec le milieu.