Les producteurs s’initient au développement régional
NEW RICHMOND — Les producteurs agricoles de la Gaspésie–Les Îles ont profité de la tenue de leur assemblée générale annuelle à New Richmond, le 8 novembre dernier, pour discuter du développement régional et réaffirmer leur volonté de poursuivre le travail de sensibilisation auprès des élus des MRC de la région.
Rappelons que depuis la disparition des conférences régionales des élus (CRÉ) et des centres locaux de développement (CLD), ce sont les MRC qui ont hérité du mandat du développement régional.
C’est le président de la Fédération de l’UPA de la Gaspésie–Les Îles, Christian Côté, qui en est à son troisième et dernier mandat en tant que président, qui a ouvert le bal, désireux de responsabiliser encore plus les producteurs quant au développement de leur région.
« Face à cette réorganisation, a rappelé M. Côté, il est nécessaire pour nous de nous engager, par nos syndicats locaux, au développement harmonieux de notre agriculture sur nos territoires. »
Plusieurs enjeux ont été abordés lors de l’assemblée, notamment la relève, le revenu agricole, la main-d’oeuvre, la reconnaissance, l’éloignement et la dispersion.
Certains de ces thèmes avaient d’ailleurs été soulevés dans la majorité des discussions tenues préalablement au sein des syndicats locaux. C’est le cas notamment du revenu agricole. « Les producteurs réclament des moyens pour travailler convenablement, tant au maintien de l’aide qu’à l’amélioration de l’efficacité des entreprises », a précisé le directeur général de la Fédération, Marc Tétreault.
Concernant les coûts de transport, un autre sujet sensible pour tous, les membres veulent avoir accès à des intrants à un coût honnête. Quant à la question de la main-d’oeuvre, on retiendra surtout l’importance de bien gérer les ressources humaines et de mieux former les employés. L’idée que des entreprises se trouvant à des dizaines de kilomètres les unes des autres puissent travailler en commun a elle aussi été discutée.
S’adapter aux changements
Marc Tétreault a affirmé que les producteurs et leur fédération sont en mode « action » auprès des élus. « Les producteurs agricoles doivent s’adapter, a-t-il dit. On fait quoi, nous autres, face aux changements? Nous devons nous investir parce que nous avons tous une part de responsabilité et nous ne devons pas revenir aux vieilles listes d’épicerie. On attend quoi des élus? On attend quoi de nos organisations et de nos entreprises? On est prêts à quoi pour investir et développer le secteur? »
Pour sa part, le président Côté a lancé un avertissement à ses membres : « Nous n’avons plus les moyens de travailler en silo. Comme plus petite région agricole du Québec, nous avons un potentiel énorme, malheureusement sous-utilisé. Nous pouvons, ensemble, faire une agriculture différente, une agriculture qui nous ressemble. »