Le virus du Nil au Burkina Faso
Il y a 35 ans, ma conjointe et moi partions pour le Pérou et nous sommes maintenant au Burkina Faso! Serait-ce un virus ou une piqûre quelconque? Après avoir exploité une ferme laitière au Bic dans le Bas-Saint-Laurent, nous avons eu la bougeotte.
Au printemps 2016, j’ai reçu une offre d’UPA DI. Lise pouvait elle aussi avoir un mandat. C’est ainsi qu’elle s’est retrouvée à Dédougou pour un mois et moi à Bobo Dioulasso pour un an. Le mandat de Lise était d’accompagner l’Union des Groupements pour la Commercialisation des Produits Agricoles de la Boucle du Mouhoun (UGCPA-BM) dans sa recherche de solutions au problème d’inefficacité dans son service de comptabilité. En juillet, Lise est retournée au Québec afin de finaliser sa retraite du service de comptabilité de l’UPA du BasSaint-Laurent. En octobre, retour en Afrique pour me rejoindre jusqu’à la fin de son mandat en juin 2017. Nous voilà enfin réunis! Lise peut encore être utile à l’UGCPA-BM et auprès d’Agropol où je réalise mon mandat. Une seule note négative dans cette belle aventure : les enfants qui, eux, sont restés au Québec!
Le Burkina Faso, pays d’Afrique de l’Ouest, est enclavé entre la région sahélienne, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo et le Bénin. Sans accès à la mer, il est dépendant des autres nations pour ses approvisionnements électrique et pétrolier, ce qui rend son industrialisation difficile.
Mon mandat consiste à appuyer le développement de la filière oléoprotéagineuse (soja, tournesol) mise en place par le Groupe AVRIL (filière française) afin d’impliquer les producteurs dans cette industrie. J’essaie, en toute humilité, d’accompagner ces producteurs dans la formation de regroupements au rythme africain et en respectant leurs coutumes.
Au Burkina Faso, la saison des pluies dure environ quatre mois et est très agressive pour les cultures et les sols, qui sont pauvres. C’est une agriculture de subsistance. Les producteurs cultivent pour subvenir à leurs besoins et subsister durant la longue saison sèche. De plus, il leur est impossible de progresser en acquérant les terres rendues disponibles par des voisins, puisqu’ils n’ont aucun titre de propriété à donner en garantie.
Les gens sont très amicaux et les producteurs sont très portés à s’entraider. Ils échangent déjà des services par nécessité, car tout se fait manuellement. Il va de soi qu’ils sont ouverts aux regroupements. Souhaitons un développement à la hauteur de ses possibilités au peuple burkinabé.
En collaboration avec Lise Anctil