Ce que pense Marcel Groleau
L’élevage
« On est des éleveurs et on a une expertise dans le domaine de la viande. Nous sommes parmi les meilleurs au monde. Il faut soutenir cette expertise par une aide à l’investissement et encourager les jeunes à aller dans cette direction. »
Le développement des marchés
« L’agriculture, ce n’est pas uniquement les marchés locaux et l’agriculture de proximité. On a aussi quelques millions d’acres en culture au Québec qui ne peuvent être destinés à l’agriculture locale. » « Au Canada, il y a 1,5 million de personnes de plus à nourrir depuis 2010. Ce n’est pas nous qui le faisons puisqu’on n’a pas progressé. C’est quelqu’un d’autre au Canada ou dans le monde qui le fait. » « Nos dépenses en immobilisations dans le secteur agricole, excluant l’achat de terres et de quotas, ont augmenté de 23 % [de 496 M$ à 609 M$] de 2006 à 2015. Pendant ce temps, les investissements ont doublé en Ontario, passant de 722 M$ à 1,4 G$ [+ 94 %]. » « Il y a réellement un problème de confiance actuellement. Il n’y a pas de signal [du gouvernement]. Pourtant, ça fait un an que M. Couillard dit qu’il a rétabli l’équilibre budgétaire et qu’il veut réinvestir […]. Dans le secteur agricole, c’est zéro plus une barre. »
L’agroenvironnement
« Il faut faire de la recherche pour avoir une agriculture raisonnée, la plus respectueuse de l’environnement. Il faut faire de la commercialisation basée sur une norme de qualité reconnue ici et aux États-Unis. »
La mise en marché collective
« On a au Québec des systèmes de mise en marché qui fonctionnent bien. Notre mise en marché collective a évolué depuis sa mise en place dans les années 1970. À ce moment, les producteurs se regroupaient pour se coordonner entre eux. Aujourd’hui, nos systèmes de mise en marché collective favorisent la coordination de la filière. » « C’est un atout que M. Paradis ne saisit pas. Il n’encourage pas le regroupement des producteurs, le développement des filières. Il favorise davantage la division et ça ne rend pas vraiment service à l’économie agricole du Québec. » « On a besoin d’un gouvernement qui veut travailler avec les acteurs du milieu. »
La production en serre
« Le développement de la production végétale en serre est un atout qu’on doit utiliser parce qu’on y contrôle mieux tous les ravageurs. On est à proximité de l’un des plus grands marchés du monde; Boston, New York et toute la Nouvelle-Angleterre. »