La relève questionne les candidats d’Arthabaska
VICTORIAVILLE — Trois des principaux candidats à l’élection partielle dans la circonscription d’Arthabaska ont confronté leurs points de vue sur le développement de l’agriculture dans la région, le 23 novembre. Luc Dastous, du Parti libéral du Québec (PLQ
Le directeur général du Carrefour jeunesse-emploi Arthabaska et candidat libéral s’est félicité du passage dans la circonscription, la veille, du ministre de l’Agriculture, Pierre Paradis. « Vous l’avez entendu parce que vous étiez là! Il s’est dit prêt à reconnaître ses erreurs et s’est engagé à légiférer si un seul producteur éprouvait des difficultés en raison des changements au Programme de crédits de taxes foncières agricoles », a-t-il dit aux représentants du syndicat de la relève. « Je connais bien le ministre Paradis », a-t-il poursuivi, pour démontrer que ses relations privilégiées pouvaient être profitables au milieu agricole du comté, lui qui a occupé le poste de directeur du Service de la recherche et des communications de l’aile parlementaire libérale. Pour le professeur de philosophie et candidat péquiste Jacques Daigle, le passé est garant de l’avenir. Il a rappelé que les politiques de diversification des précédents gouvernements péquistes ont été profitables pour le développement de l’identité agricole de la région. « Le gouvernement libéral adopte des mesures sans vous consulter », a-t-il lancé.
Pour lui, la reconduction, par un gouvernement péquiste, de la politique de souveraineté alimentaire « mise à la poubelle par les libéraux » permettrait d’accélérer le développement du secteur. Aussi, des mesures pour contrer l’accaparement des terres permettraient de rassurer les jeunes producteurs. Parce qu’il est lui-même homme d’affaires, le candidat de la CAQ, Éric Lefebvre, dit être bien placé pour comprendre les producteurs agricoles de la relève qui dirigent des entreprises et attendent des mesures du gouvernement destinées à stimuler les investissements.
Tout en dénonçant les politiques mises de l’avant par le gouvernement libéral en matière agricole, il a tablé sur l’intention de son parti d’utiliser 50 M$ par année des surplus de La Financière agricole du Québec pour la création d’un fonds d’investissement en agriculture. C’est le jeune producteur Vincent Fortier, du Syndicat de l’UPA de l’Érable, qui a posé la dernière question concernant la baisse des investissements en agriculture.
Préalablement, les candidats avaient précisé leurs engagements concernant les moyens de faciliter les transferts et les démarrages d’entreprises, de freiner les hausses de prix des terres et, bien sûr, de régler l’épineuse question de la réforme du Programme de crédit de taxes foncières agricoles.
Des élections partielles se dérouleront le 5 décembre dans Arthabaska et trois autres comtés.