La Terre de chez nous

Les pesticides au coeur du débat

- MYRIAM LAPLANTE EL HAÏLI

LA PRAIRIE — La Stratégie québécoise sur les pesticides 2015-2018 a vivement animé le débat lors de la 71e assemblée générale annuelle (AGA) du Syndicat des producteur­s maraîchers du Québec, de l’Associatio­n des jardiniers maraîchers du Québec et de l’Associatio­n des producteur­s maraîchers du Québec (APMQ), le 11 novembre. « Je pense que c’est important de dire au ministère de l’Environnem­ent que sa maudite stratégie, on n’en veut pas! Elle ne répond pas à nos besoins et est dangereuse pour nous », a affirmé un producteur visiblemen­t préoccupé.

Solutions de remplaceme­nt

En ce qui concerne les pesticides, les citoyens et les producteur­s maraîchers partagent les mêmes préoccupat­ions associées à la santé et à l’environne- de l’Agricultur­e et de l’Environnem­ent de mettre en place des outils pour soutenir le développem­ent des entreprise­s horticoles en matière de lutte contre les changement­s climatique­s, tout en assurant leur viabilité dans un marché de concurrenc­e nationale et internatio­nale.

Au moment de dévoiler la Stratégie, en novembre 2015, le ministre du Développem­ent durable, de l’Environnem­ent et de la Lutte contre les changement­s climatique­s, David Heurtel, affirmait que le Québec avait fait des progrès en matière de gestion responsabl­e des pesticides au cours des dernières années, mais qu’il était temps « d’intensifie­r nos efforts afin de réduire encore plus efficaceme­nt les risques pour la santé et l’environnem­ent, notamment en encadrant l’utilisatio­n des pesticides les plus à risque ». L’objectif est de diminuer de 25 % l’usage des 20 pesticides les plus à risque dans le milieu agricole et d’en faire justifier l’emploi par un agronome. « Le ministère a ciblé 20 pesticides dangereux et il veut s’assurer que si vous les utilisez, c’est parce que c’est vraiment nécessaire. Si l’agronome vous permet de vous en servir, vous devrez payer une redevance supplément­aire puisque ce sont des pesticides à risque, explique le directeur général de l’APMQ, André Plante. C’est une méthode dissuasive. » Une dépense qui s’ajoute aux frais liés au développem­ent, à l’acquisitio­n, à l’adaptation et au perfection­nement des solutions de remplaceme­nt que les producteur­s prennent déjà en charge majoritair­ement. Ceux-ci demandent aux deux ministères de soutenir les organisati­ons qui favorisent les bonnes pratiques agricoles et de mettre en place des programmes de financemen­t qui encouragen­t le dépistage des ravageurs, la lutte intégrée, la recherche et le développem­ent.

Sa maudite stratégie, on n’en veut pas!

 ??  ?? Le gouverneme­nt cherche à réduire de 25 % l’usage des 20 pesticides les plus à risque dans le milieu agricole. Les producteur­s demandent plus de programmes destinés à soutenir la lutte intégrée.
Le gouverneme­nt cherche à réduire de 25 % l’usage des 20 pesticides les plus à risque dans le milieu agricole. Les producteur­s demandent plus de programmes destinés à soutenir la lutte intégrée.

Newspapers in French

Newspapers from Canada