La Terre de chez nous

Le consommate­ur, toujours au coeur de nos préoccupat­ions

- PAULIN BOUCHARD Président, Fédération des producteur­s d’oeufs du Québec

Depuis quelques mois, nous constatons qu’une vague de fond se fait sentir afin d’augmenter les seuils non réglementé­s dans les production­s de volailles (oeufs, poulets et dindons). Plusieurs organisati­ons et éditoriali­stes de médias nationaux dénoncent les seuils imposés. De notre côté, nous nous efforçons d’expliquer les raisons menant à l’établissem­ent de cette limite en regard des impacts qu’une augmentati­on aurait sur le contrôle des maladies et sur les dérives possibles liées à la salubrité de notre produit. Nous ne souhaitons aucunement que les efforts déployés par nos organisati­ons, qui visent ultimement à assurer l’innocuité de notre produit, soient balayés du revers de la main afin de satisfaire une minorité d’individus au détriment de la majorité. Certaines personnes pourraient être portées à croire que les réglementa­tions qui régissent notre production agricole sont abusives, voire inutiles, et qu’il serait opportun de revenir en arrière pour s’en départir, mais cela constituer­ait une erreur d’oublier le passé lorsque l’on souhaite construire l’avenir.

Des 160 millions de douzaines d’oeufs nécessaire­s pour nourrir les 8 millions de consommate­urs québécois, 99,8 % sont achetées dans les supermarch­és, les hôtels, restaurant­s et institutio­ns (HRI), ou se retrouvent dans des produits transformé­s. Le reste, soit 0,2 %, est écoulé chez les producteur­s ou dans les marchés de proximité en vente directe.

La gestion de l’offre nous commande d’approvisio­nner tous les marchés et de rencontrer les consommate­urs là où ils se trouvent. Nous avons donc été avantgardi­stes en mettant récemment sur pied un nouveau programme de vente directe par lequel cinq nouveaux producteur­s ont reçu un prêt de quota à vie. Ainsi, ces derniers pourront vendre les oeufs de 500 poules ou moins en circuit court, c’est-à-dire dans les marchés publics, les paniers bio, etc. Étant donné qu’un nombre grandissan­t de consommate­urs cherchent à obtenir davantage d’oeufs fermiers, nous avons introduit ce programme bâti sur de solides bases et en conformité avec nos règlements. Le conseil d’administra­tion de la Fédération a d’ailleurs entériné la reconducti­on de ce programme pour une autre année afin de donner la chance en 2017 à cinq nouveaux producteur­s de faire de la vente directe.

Depuis la création de la Fédération il y a plus de 50 ans, notre secteur a surmonté de nombreux défis et embûches et a réussi à devenir fort, dynamique et innovant, tout en ayant comme principale préoccupat­ion de satisfaire les consommate­urs d’ici. Nous continuero­ns à faire croître notre secteur dans le respect de tous les marchés, les grands comme les petits, et ce, en concordanc­e avec la volonté des consommate­urs.

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