Le consommateur, toujours au coeur de nos préoccupations
Depuis quelques mois, nous constatons qu’une vague de fond se fait sentir afin d’augmenter les seuils non réglementés dans les productions de volailles (oeufs, poulets et dindons). Plusieurs organisations et éditorialistes de médias nationaux dénoncent les seuils imposés. De notre côté, nous nous efforçons d’expliquer les raisons menant à l’établissement de cette limite en regard des impacts qu’une augmentation aurait sur le contrôle des maladies et sur les dérives possibles liées à la salubrité de notre produit. Nous ne souhaitons aucunement que les efforts déployés par nos organisations, qui visent ultimement à assurer l’innocuité de notre produit, soient balayés du revers de la main afin de satisfaire une minorité d’individus au détriment de la majorité. Certaines personnes pourraient être portées à croire que les réglementations qui régissent notre production agricole sont abusives, voire inutiles, et qu’il serait opportun de revenir en arrière pour s’en départir, mais cela constituerait une erreur d’oublier le passé lorsque l’on souhaite construire l’avenir.
Des 160 millions de douzaines d’oeufs nécessaires pour nourrir les 8 millions de consommateurs québécois, 99,8 % sont achetées dans les supermarchés, les hôtels, restaurants et institutions (HRI), ou se retrouvent dans des produits transformés. Le reste, soit 0,2 %, est écoulé chez les producteurs ou dans les marchés de proximité en vente directe.
La gestion de l’offre nous commande d’approvisionner tous les marchés et de rencontrer les consommateurs là où ils se trouvent. Nous avons donc été avantgardistes en mettant récemment sur pied un nouveau programme de vente directe par lequel cinq nouveaux producteurs ont reçu un prêt de quota à vie. Ainsi, ces derniers pourront vendre les oeufs de 500 poules ou moins en circuit court, c’est-à-dire dans les marchés publics, les paniers bio, etc. Étant donné qu’un nombre grandissant de consommateurs cherchent à obtenir davantage d’oeufs fermiers, nous avons introduit ce programme bâti sur de solides bases et en conformité avec nos règlements. Le conseil d’administration de la Fédération a d’ailleurs entériné la reconduction de ce programme pour une autre année afin de donner la chance en 2017 à cinq nouveaux producteurs de faire de la vente directe.
Depuis la création de la Fédération il y a plus de 50 ans, notre secteur a surmonté de nombreux défis et embûches et a réussi à devenir fort, dynamique et innovant, tout en ayant comme principale préoccupation de satisfaire les consommateurs d’ici. Nous continuerons à faire croître notre secteur dans le respect de tous les marchés, les grands comme les petits, et ce, en concordance avec la volonté des consommateurs.