La Terre de chez nous

Plus avantageux de vendre sa ferme à un étranger

- MYRIAM LAPLANTE EL HAÏLI mlaplante@laterre.ca

Le projet de loi qui avait pour but de faciliter les transferts de fermes apparentée­s a été rejeté mercredi par la Chambre des communes. D’un point de vue fiscal, il sera toujours plus avantageux pour un cédant de vendre sa ferme à un étranger plutôt qu’à ses enfants.

Rappelons que dans le cas d’une transactio­n d’actions entre apparentés, les profits réalisés par le vendeur sont considérés comme un dividende et non comme un gain de capital, ce qui fait augmenter significat­ivement l’impôt à payer. Du fait que les gains sont comme des dividendes, une exemption d’impôt sur le gain en capital de 1 M$ n’est pas accessible entre personnes de la même famille. Le dernier budget du Québec avait toutefois déjà introduit l’accès à une exemption en gain de capital pour les fermes incorporée­s qui répondent à sept critères précis. Le projet de loi du Nouveau Parti démocratiq­ue voulait étendre cet avantage à l’impôt fédéral. À 157 votes contre 145, la motion a été battue le 8 février et le projet de loi C-275 déposé par le député Guy Caron a été abandonné à la deuxième lecture.

Le projet visait à aider le tiers des propriétai­res de fermes québécoise­s incorporée­s qui voulaient vendre des actions à leurs enfants.

« C’est sûr que je suis déçu du résultat, explique M. Caron par voie de communiqué. J’ai mis de l’avant ce projet de loi, car c’était un enjeu qui revenait constammen­t lorsque je parlais aux entreprene­urs de ma région. Ils me disaient qu’ils voulaient transférer leur entreprise à leurs enfants pour la conserver au sein de la famille, mais que les mesures actuelles les en dissuadent. »

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