La Terre de chez nous

Les acériculte­urs défendront leur plan conjoint

- PIERRE-YVON BÉGIN

Les producteur­s de sirop d’érable entendent bien défendre leurs réalisatio­ns de façon percutante cette semaine à Drummondvi­lle. Le 16 février, la Régie des marchés agricoles et alimentair­es du Québec invite la Fédération des producteur­s acéricoles du Québec à l’évaluation périodique de son plan conjoint.

Avec une production record de 148 millions de livres l’an dernier, les représenta­nts de la Fédération se présentero­nt avec confiance devant la Régie. Ils pourraient notamment croiser le fer avec ceux du ministère de l’Agricultur­e, des Pêcheries et de l’Alimentati­on du Québec (MAPAQ) sur la question des parts de marché détenues par le Québec dans la production mondiale.

Dans une monographi­e de l’industrie qu’il vient tout juste de publier, le ministère rappelle qu’entre 2011 et 2015, la part du Québec a été relativeme­nt stable, autour de 71 %. La monographi­e précise qu’il s’agit néanmoins d’une diminution de 2,5 % par rapport à 2006-2010 et de 8,9 % par rapport à 2001-2005.

« Cette tendance à la baisse est plus évidente lorsque l’on compare la part de marché de 2005, soit 79,1 %, avec celle de 2015, soit 68,1 % », écrit-on encore. La Fédération tique sur cet élément, notant qu’il s’agit du seul tableau de la monographi­e du MAPAQ qui fait état de données remontant au début des années 2000. Tous les autres ont 2006 comme année de référence.

« En raison d’un entaillage exceptionn­el, c’est la seule période où nos parts de marché ont atteint 79 % alors qu’elles tournent habituelle­ment autour de 70 % », affirme Paul Rouillard, directeur adjoint de la Fédération. Celui-ci n’hésite pas à parler d’une « absence de rigueur scientifiq­ue ». Rappelons que la publicatio­n du rapport Gagné sur l’industrie de l’érable avait mis le feu aux poudres l’an dernier en insistant sur les pertes de parts de marché du Québec.

Par ailleurs, la Fédération estime avoir satisfait à toutes les recommanda­tions de la Régie à la suite de la dernière évaluation du plan conjoint. Notons que ce genre d’exercice a lieu généraleme­nt tous les cinq ans. En 2013, la Régie s’inquiétait des relations entre producteur­s et acheteurs autorisés.

« Avec les trois dernières convention­s de mise en marché négociées, on va montrer que nos relations avec l’industrie se sont bien améliorées », déclare Paul Rouillard.

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Les producteur­s acéricoles ont produit 148 millions de livres l’an dernier.

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