L’épicerie en ligne, désormais incontournable
À en croire le Food Marketing Institute, basé en Virginie, 20 % des épiceries se feront en ligne d’ici 2025. Bien qu’ils considèrent la cible comme trop ambitieuse – étant donné que cette proportion est présentement de 1 % au Québec –, les experts interrogés par la Terre s’entendent pour dire que les commerçants n’auront bientôt d’autre choix que d’offrir ce service.
« C’est vraiment une tendance lourde et un incontournable qu’on n’observe pas juste ici, mais à travers le monde », affirme Léopold Turgeon, présidentdirecteur général du Conseil québécois du commerce de détail. Selon lui, le service en ligne doit désormais faire partie d’une expérience unifiée, car les consommateurs s’attendent de plus en plus à avoir accès aux mêmes produits sur le Web et en magasin. La professeure JoAnne Labrecque, qui enseigne le marketing de l’alimentation à HEC Montréal, estime que les magasins à prix réduits ont plus à craindre du Web que les supermarchés offrant une expérience festive. Si le secteur alimentaire a jusqu’ici été relativement épargné, elle s’attend à ce que les ventes en ligne de produits non périssables gagnent plus en popularité que celles de produits frais.
À 20 minutes de route
Julie Adam demeure à Saint-Michel-deBellechasse, en banlieue de Québec. Elle doit faire 20 minutes de voiture pour se rendre au supermarché. « Chaque samedi matin, mon activité avec ma fille, c’était d’aller faire l’épicerie. À un moment donné, je me suis dit qu’il fallait que je trouve une solution », raconte celle qui a adopté l’épicerie en ligne il y a quelques mois.
La trentenaire est ravie de constater qu’elle économise ainsi temps et argent. « Quand on est là-bas, le moindrement qu’on a faim, on ne respecte jamais son budget. Maintenant, avec l’épicerie en ligne, quand j’arrive pour payer mon panier, si je vois que j’ai dérapé, j’enlève des affaires », souligne la mère de famille.