La Terre de chez nous

Retour à la ferme à Télé-Québec

- MARC-ALAIN SOUCY

Quitter son emploi, vendre son condo et convaincre son préadolesc­ent de retourner à la ferme familiale, voilà le choix de vie de Pascale Martin présenté sur les ondes de Télé-Québec, le 22 février prochain.

Animée par Bianca Gervais et Sébastien Diaz, l’émission Format familial présente des gens passionnés et colorés. C’est à Saint-Léonard-d’Aston que les animateurs vont rencontrer Pascale et son fils de 12 ans, Nathan. « Je suis bien ici. Je me demande pourquoi on n’a pas fait ça avant », s’exclame le jeune citadin qui compte bien, plus tard, aller étudier à l’Institut de technologi­e agroalimen­taire.

Il faut dire que Pascale fait partie de la 4e génération d’agriculteu­rs nés dans la Ferme du Plat Pays. Elle l’a quittée à 16 ans pour terminer ses études et s’est retrouvée à Montréal des années plus tard comme consultant­e en formation. Mère de famille monoparent­ale, elle s’est acheté un condo et gagnait très bien sa vie. À la suite d’événements déclencheu­rs à la ferme familiale, la possibilit­é d’y revenir s’est graduellem­ent imposée. « C’était un élan du coeur », avoue-t-elle aujourd’hui à la Terre. En quatre jours, Pascale a vendu sa propriété et le 8 juillet 2016, mère et fils ont pris à leur charge les 160 chèvres laitières de la ferme, qui compte également un troupeau de vaches.

Pascale raconte que retourner sur la terre de ses parents, c’est comme retrouver un grand ami qu’on n’a pas vu depuis longtemps. Après le déménageme­nt, sa soeur l’a aidée à défaire les boîtes et son père lui a offert d’installer des tringles pour les rideaux de la maison. « Quand je me suis couchée le soir, je me suis dit : “Wow! C’est le fun que la famille soit proche.” Lorsque j’étais à Montréal, je ne réalisais pas que j’étais si seule », dit-elle à Sébastien Diaz.

Pascale admet toutefois avoir connu de petits moments de découragem­ent, particuliè­rement le premier lundi où elle s’est retrouvée seule avec ses chèvres. En rentrant à la maison, elle raconte s’être exclamée : « Chu pas bonne! »

Ses racines

Quant à Nathan, il savait qu’il allait perdre ses racines en quittant Montréal, un enjeu que le reportage fait ressortir. « J’étais triste parce que je laissais mes amis derrière moi. Sur le coup, c’est gros, mais j’ai fini par m’habituer », confie-t-il. Pascale compare la transition de Nathan à la ferme à une bouture. « Le petit gars de la ville va aller chercher le bagage de celui qui manoeuvre les tracteurs et qui fait les foins. C’est toute la richesse de la vie à la ferme qui vient avec notre nouveau mode de vie », explique-t-elle.

Le reportage montre d’ailleurs Nathan qui s’initie à la conduite du tracteur à gazon sous l’oeil avisé de son grand-père Jean-Guy. « Il fait bien ça. Il va pouvoir monter sur les gros tracteurs avant longtemps », dit-il à Jean, son fils.

Sébastien Diaz lui demande ce que ça fait de toujours être avec son grandpère. « Je me sens appuyé et enrichi, répond le jeune garçon. Je suis avec une personne d’expérience. Il peut te donner des conseils et il te challenge un peu. » Parmi les défis à relever, il y a celui d’écraser les souris, ce que Nathan se sentait incapable de faire à son arrivée à la ferme. « Le fais-tu? » interroge l’animateur. « Oui, répond Nathan. On donne les souris à la chatte qui vient d’avoir ses chatons. »

« Mais Nathan, qu’est-ce qui est arrivé au petit gars de la ville? » demande Sébastien Diaz, avec un air amusé et étonné.

En quatre jours, Pascale a vendu sa propriété et pris à sa charge les 160 chèvres laitières de la ferme.

 ??  ?? Selon Pascale Martin, quitter la ville et revenir à la ferme, c’est comme retrouver un grand ami qu’on n’a pas vu depuis longtemps. Pour son fils Nathan, 12 ans, c’est voir sa vie enrichie.
Selon Pascale Martin, quitter la ville et revenir à la ferme, c’est comme retrouver un grand ami qu’on n’a pas vu depuis longtemps. Pour son fils Nathan, 12 ans, c’est voir sa vie enrichie.

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