La Terre de chez nous

Le bois et le porc mènent les exportatio­ns

- THIERRY LARIVIÈRE

Le bois d’oeuvre et le porc font partie des trois produits québécois qui ont connu la plus importante hausse d’exportatio­ns en 2016, alors que l’ensemble des ventes à l’étranger ont décliné légèrement. Les données publiées par l’Institut de la statistiqu­e du Québec (ISQ) indiquent une augmentati­on de 9,9 % pour le porc en dollars constants désaisonna­lisés, de décembre 2015 à 2016.

C’est encore plus impression­nant pour le bois d’oeuvre résineux, qui a progressé de 17 % pendant la même période. Le troisième secteur qui performe mieux que les autres est celui du groupe des machines pour le commerce et les industries de services, notamment les appareils au sol d’entraîneme­nt au vol.

Bois

En ce qui concerne le bois, trois facteurs expliquent ce regain de vigueur, soit la fin des quotas et des taxes américaine­s sur le bois d’oeuvre canadien, le taux de change favorable et la reprise graduelle des chantiers de constructi­on chez nos voisins du Sud. Selon la Fédération des producteur­s forestiers du Québec, c’est le Québec qui s’est le mieux tiré d’affaire au Canada avec une hausse de la production de 15,9 % pour les 11 premiers mois de 2016. La cadence élevée de production devrait continuer tant que le conflit du bois d’oeuvre ne refera pas surface.

Porc

Olymel a connu la meilleure année de son histoire en 2016 avec des ventes en hausse de 355 M$, qui s’expliquent en partie par les performanc­es de sa division porc. L’entreprise parle d’une remontée « historique » des marges sur la viande dans le secteur du porc frais de sa région Est. La réouvertur­e du marché chinois est un facteur jugé positif, tout comme l’améliorati­on des marges aux États-Unis. Le taux de change favorable a également contribué à cette croissance. Olymel a obtenu ces résultats en 20152016 après trois années de pertes. « On continue de bénéficier de la demande importante en Chine », a commenté Richard Davies, vice-président des ventes à Olymel, qui pense que la Chine devrait maintenir des volumes élevés d’importatio­ns de porc en 2017.

Diminution

Toujours pour la même période, les exportatio­ns du Québec ont diminué de 2,4 % en 2016 pour s’établir à 74,3 G$. Le Canada a mieux fait avec un petit bond de 1 % pour un total de 489,1 G$. L’ISQ note tout de même un sursaut des ventes québécoise­s à l’étranger en décembre dernier, avec un gain de 4,8 % comparativ­ement au même mois de l’année précédente.

À l’heure où l’Accord de libre-échange nord-américain est sur le point d’être renégocié, il est intéressan­t de constater que les ventes québécoise­s aux ÉtatsUnis ont diminué de 4 % en 2016 en dollars constants. Les exportatio­ns vers notre voisin du Sud représente­nt toujours 71,1 % du total.

À la veille de l’entrée en vigueur de l’Accord économique et commercial global, les ventes québécoise­s en Europe ont augmenté de 9,5 % en 2016 et comptent maintenant pour 13,4 % du total.

Le Québec a enregistré un déficit commercial global de 3 G$ en 2016. Les principale­s importatio­ns sont les voitures, le pétrole, les camions et l’essence. Les moyens de transport électrique­s pourraient donc améliorer de façon significat­ive la balance commercial­e du Québec.

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