Le cheptel est stable au Canada
Le plus récent rapport sur les inventaires de bovins canadiens, tous bovins confondus, révèle qu’il n’y a pas eu de croissance au cours de la dernière année. Au 1er janvier 2017, on dénombrait un peu plus de 12 millions de bovins dans les fermes canadiennes. Si cette relative stabilité est attendue dans le secteur laitier, c’est tout de même décevant de constater que le cheptel canadien de vaches de boucherie n’a pas bougé au cours des trois dernières années, alors que pendant la même période, le cheptel américain s’est accru de plus de 7 %. Il semble également que la croissance du cheptel vache-veau canadien ne soit pas pour demain. En effet, l’inventaire révèle que le nombre de génisses de boucherie gardées pour le remplacement au 1er janvier 2017 était en baisse de 2 % à l’échelle canadienne. Des différences importantes entre les provinces Si le cheptel de boucherie demeure relativement stable à l’échelle canadienne, on observe toutefois des variations importantes entre les provinces. La situation en Ontario, notamment, semble particulièrement critique avec une perte de 3 % des vaches de boucherie au cours de la dernière année. Pire encore, les producteurs ontariens ont gardé 5 % moins de génisses de remplacement. À cet égard, le Québec est à l’opposé, les producteurs ayant gardé 10 % plus de génisses de remplacement! Le Québec se démarque également au chapitre du nombre de veaux dans les fermes, en croissance de 4 % alors qu’il est relativement stable dans les autres provinces canadiennes. Toutefois, c’est l’inverse qu’on observe dans les parcs d’engraissement, où l’on a enregistré une chute de 6 % des inventaires au 1er janvier 2017. Mais là, il faut être prudent. En effet, puisqu’un bouvillon reste généralement moins d’un an dans un parc d’engraissement, on ne peut pas établir de corrélation directe entre l’inventaire à une journée donnée et le volume annuel de production. Cela dit, on sait pertinemment que la production québécoise de bouvillons peine à se relever de sa décroissance des dernières années. Ann Fornasier, agr., M. Sc. Agroéconomiste, PBQ