« Deux poids, deux mesures pour l’agriculture » – François Bourassa
SHERBROOKE — Les producteurs de l’Estrie en ont assez de payer des amendes « démesurées » pour des infractions à la protection de l’environnement. Ils se sentent pénalisés sans égard à leur contribution importante des dernières années. À cela s’ajoute un nouveau concept d’espace de liberté pour les cours d’eau qui pourrait leur faire perdre une bande de 15 mètres en bordure des rivières [voir autre texte].
« La plus grande frustration des producteurs, c’est le “deux poids, deux mesures” », a expliqué en conférence de presse le président de la Fédération de l’UPA-Estrie, François Bourassa. En marge de la récente AGA de son organisation, celui-ci a mentionné que les producteurs recevaient des amendes salées « aussitôt que la fosse verse la moindre goutte ». En comparaison, a-t-il dit, une ville comme Sherbrooke effectue des centaines de déversements d’eaux usées dans les cours d’eau chaque année.
« On ne reconnaît pas tout l’apport des agriculteurs à la protection de l’environnement », a-t-il affirmé, déplorant l’absence de compensations pour leurs efforts. Il a ainsi souligné que les producteurs avaient perdu 20 % de leur super- ficie en culture ces dernières années. Les délégués ont adopté quelques résolutions afin d’apporter des modifications au Règlement sur les exploitations agricoles (REA). Ils réclament notamment l’accroissement des superficies en culture et la prolongation de la période d’épandage des engrais de ferme audelà du 30 septembre.