Un séchoir à grains innovant
La Coop Agriscar du Bas-Saint-Laurent fait preuve d’innovation technologique en instaurant l’utilisation d’un séchoir à grains maintenant alimenté par le bois de la forêt privée locale. Ce serait le premier séchoir à grains commercial à la biomasse qui fonctionne à l’aide d’une fournaise plutôt qu’une chaudière.
La conversion de cet ancien séchoir au propane a nécessité des investissements de près de 400 000 $ et permettra de diminuer la facture énergétique de plus de 15 % par année. Grâce aux subventions obtenues pour ce genre de projet, le retour sur investissement sera réalisé en cinq ans.
Le nouveau dispositif sèche de 12 000 à 15 000 tonnes de céréales annuellement. « Ça fait deux semaines qu’on l’utilise et ça va super bien. Son fonctionnement ne requiert pas vraiment plus de main-d’oeuvre, assure Raymond Martin, de La Coop Agriscar. En 10 minutes, on pousse avec le tracteur la matière première nécessaire pour une autonomie de quatre heures. »
Ce changement technologique présente plusieurs avantages. En plus de diminuer la facture énergétique et la production de gaz à effet de serre, il abaisse les risques d’incendie et « encourage les gens d’ici comme les producteurs de bois, les camionneurs et les transformateurs de la matière en copeaux », mentionne M. Martin. Moins énergivore Le séchage des grains commande un immense appel de puissance. Or, les deux fournaises qui fonctionnent à la biomasse forestière installées à L’IsleVerte réussissent, avec leur production totale de 4 millions de BTU chacune, à remplacer haut la main l’ancien brûleur au propane de 12 millions de BTU. « La combustion du propane dégage de l’humidité, ce qui nécessite plus de BTU pour sécher les grains, comparativement à une fournaise à la biomasse qui envoie de l’air chaud et sec », explique Louis Beauchemin, coordonnateur au développement des énergies nouvelles au Groupe Filgo-Sonic.