Les acériculteurs ne manquent pas d’ambition
LÉVIS — Serge Beaulieu avait promis une planification stratégique « ambitieuse ». Le président de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec (FPAQ), réélu par acclamation pour un 6e mandat, a tenu parole. D’ici 2023, les acériculteurs sont invités à porter leur production de sirop d’érable de 152 à 185 millions de livres.
« On veut être reconnus comme la référence mondiale pour la valorisation et la mise en marché collective des produits de l’érable », a-t-il déclaré lors de l’assemblée générale annuelle (AGA) de son organisation le 23 novembre, à Lévis. Au chapitre des ventes, la Fédération entend accroître son volume de 66 % et son chiffre d’affaires de 63 %.
Ce nouveau plan stratégique a été accueilli avec satisfaction par le ministre de l’Agriculture du Québec, Laurent Lessard. Celui-ci a reconnu « l’ambition » des acériculteurs, y voyant un lien avec sa prochaine politique agricole. Il dit aussi vouloir trouver « un véhicule financier approprié » pour aider à financer la réserve stratégique de sirop d’érable. Le ministre croit également que le « génie québécois » permettra de valoriser le goût unique de l’or blond. « On ne travaillera pas à essayer de masquer le goût », a-t-il averti. Sirop industriel Les délégués ont d’ailleurs voté majoritairement en faveur d’une proposition demandant d’intégrer des tests de dépistage du goût de bourgeon dans le processus actuel de classement. Ils ont également convenu d’exclure la production de sirop industriel dans le calcul du volet croissance de leur contingent. Ce type de sirop constitue aujourd’hui près du quart de la réserve stratégique, soit 22 millions de livres. De plus, les délégués ont accepté de rehausser le seuil de déclenchement du volet croissance de 95 à 105 %, tout en conservant une possibilité de croissance maximale de 25 % par année.
Plus de détails sur l’AGA de la FPAQ dans la prochaine édition.